17 octobre 2018

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

Partager sur les réseaux sociaux

©Photo Gracieuseté

Le jardin à Léo a repris vie grâce à des citoyens motivés qui en ont fait, à nouveau, une terre fertile et riche et légumes.

Nommé en l’honneur de l’ancien propriétaire du terrain, Léo Gasse, le jardin à Léo, situé en haut de la côte du même nom, fait la fierté des Martriens qui sont maintenant huit familles à en retirer des légumes frais.

Historiquement, cette terre était cultivée et le sol étant de si bonne qualité que les agriculteurs pouvaient y plonger leurs mains pour aller vérifier l’état des patates qui s’y trouvaient. Plusieurs années plus tard, le jardin à Léo a repris vie grâce à un couple de La Marte qui avait voulait à nouveau redonner une utilité à cette terre.

Rapidement, les familles à proximité ont exprimé une volonté à participer à ce nouveau jardin communautaire. Au départ, ils étaient quatre familles. Puis d’autres se sont ajoutées au projet. Aujourd’hui, ils sont huit familles à y cultiver des patates, de la laitue, des oignons, des carottes et des courges.

Pour Marie-Eve Paquette, chargée de projet pour Nourrir notre monde, cette initiative démontre tout l’engouement gaspésien pour les jardins communautaires. « D’un côté, la volonté d’exploiter un jardin était présente chez les citoyens et de l’autre côté, la Coop du Cap cherchait des projets du genre à supporter et accompagner. Le fait d’avoir des experts qui supervisent ce type projet résulte en des jardins qui survivent à long terme. »

D’ailleurs, la Coop du Cap a accompagné une grande majorité des jardins communautaires qui ont vu le jour en Haute-Gaspésie. On en dénombre au moins une dizaine dans la MRC seulement et une soixantaine à travers la péninsule. « C’est un phénomène qui prend de l’ampleur et qui rapporte à la communauté. Seulement cette année, on parle de 250 lb de patates qui ont été offertes gracieusement à 16 foyers de La Martre », explique Marie-Eve Paquette.

Pour les néo-cultivateurs, ce retour dans la communauté est une façon de remercier le milieu qui a bénéficié d’appuis financiers pour faire l’acquisition d’un motoculteur et d’un système d’irrigation.

©Photo Gracieuseté

250 lb de patates ont été cultivées cette année.

On parle maintenant d’une véritable petite révolution qui s’est produite au cours des dernières années dans la petite municipalité alors que les néo-Martiriens et les natifs du village partagent de plus en plus d’activités ensemble. De plus, ce jardin permet une autonomie alimentaire accrue et l’opportunité de consommer des produits locaux, cultivés à même les terres du village. Puisque c’est bien connu quel les légumes, c’est bien meilleur lorsque « ça goûte chez nous ».