12 octobre 2018

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

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©Photo Alexandre D'Astous - L'Avantage Gaspésien

Le fondateur de Télécommunications de l'Est, Denis Gignac, son fils Daniel à la tête des opérations et Samer Bishay, PDG d'Iristel

Avec cette transaction, l’entreprise ontarienne, Iristel, devient actionnaire majoritaire de Télécommunication de l’Est avec 51 % des parts. Pour le fondateur, Denis Gignac et son fils Daniel, il s’agit d’une décision d’affaires majeure qui permettra à l’entreprise matanaise d’utiliser la fréquence cellulaire de son acquéreur pour bonifier son offre de services. « Il y a quelque chose qui nous a toujours échappé, dont on n’avait pas le contrôle sur notre destinée, c’est-à-dire, le marché du cellulaire. Les barrières à l’entrée sont extrêmement grandes. Avoir des fréquences cellulaires, c’est très compliqué et le marché est contrôlé par une quinzaine de joueurs seulement », explique le directeur des opérations, Daniel Gignac.

Faisant maintenant partie du parapluie d’Iristel, Télécommunications de l’Est pourra profiter de la fréquence cellulaire appartenant à I-Mobelica, une autre entreprise acquise par Iristel. Cette licence cellulaire est le point central de la transaction puisqu’elle permettra à l’entreprise de contrôler son propre réseau sans avoir à utiliser la fréquence d’un des grands joueurs. » Rappelons que Bell, Rogers et Telus possèdent 90 % du marché cellulaire canadien.

Nouveaux services

Daniel Gignac explique que la transaction avec Iristel n’aura pas d’impact sur les 55 emplois actuels chez Télécommunications de l’Est et que celle-ci pourra continuer à œuvrer de manière autonome dans la région. Toutefois, le nom d’Iristel sera maintenant mis de l’avant. Par ailleurs, l’entreprise entend déployer ses services dans des secteurs actuellement non-couverts par les autres fournisseurs. « On veut installer des services dans des régions où il n’y en a pas. On connait beaucoup de municipalités qui ont de problématiques, des ZEC, des parcs, des routes. Ces endroits où le service n’est pas disponible ne manquent pas », affirme Daniel Gignac.

Au total, un marché potentiel de 500 000 clients est à la portée de l’entreprise avec la fréquence disponible dans l’Est-du-Québec, soit sur la Côte-Nord, au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie. Pour le fondateur de Télécommunications de l’Est, Denis Gignac, cette fois-ci était la bonne. « Nous avons été approchés à maintes reprises dans le passé des acheteurs mais avec Iristel, nous avons vu l’opportunité de faire quelque chose de grand », explique l’homme d’affaires, convaincu qu’un nouveau joueur vient maintenant d’entrer dans les ligues majeures.

La division Télécommunications de l’Est explique qu’elle sera maintenant en mesure d’offrir des forfaits quatre services (télévision, téléphone résidentiel, internet et cellulaire) ainsi que des forfaits sur mesure pour les grands et petits utilisateurs de téléphonie cellulaire. Ces nouveaux services verront le jour dès 2019. On prévoir également créer une dizaine de nouveaux emplois et l’annonce de partenaires financiers est à venir.

Finalement, le président directeur général d’Iristel, Samer Bishay, explique que cette transaction permettra au consommateur d’avoir davantage de choix et ce, à des prix abordables. Il a vanté le travail accompli jusqu’à maintenant par Télécommunications de l’Est qui a été un précurseur dans la région en matière de radio-téléphone, de téléavertisseurs et de téléphonie d’entreprise. L’entreprise de Denis Gignac existe dans le décor gaspésien et bas-laurentien depuis 1978. Les modalités de la transaction avec Iristel n’ont pas été dévoilées.