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Justice

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22 septembre 2018

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

Le CALACS invite à la modération sur les réseaux sociaux

Accusations contre Richard Bélanger

Annick Bouchard-Beaulieu

©Photo Dominique Fortier - L'Avantage Gaspésien

Annick Bouchard-Beaulieu rappelle aux gens que les réseaux sociaux ne sont pas un tribunal public.

La directrice par intérim du Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) La Bôme-Gaspésie, Annick Bouchard-Beaulieu, invite les internautes à la modération et au respect sur les réseaux sociaux lorsqu’ils commentent des dossiers comme celui de l’enseignant Richard Bélanger accusé d’agression sexuelle sur une personne d'êge mineur.

Annick Bouchard-Beaulieu raconte d’entrée de jeu avoir eu beaucoup de difficulté à lire les différents commentaires que les gens écrivent sur les réseaux sociaux, spécialement ceux qui s’attaquent à la présumée victime. « Ce qu’on voit actuellement, ce sont des gens qui pointent la victime du doigt. C’est un enfant qui est ostracisé. Je ne peux que m’imaginer ce que la présumée victime doit ressentir en lisant ça », lance-t-elle.

La directrice poursuit en parlant du courage nécessaire pour les victimes de dénoncer des agresseurs. « En voyant comment ça se retourne contre la victime dans ce cas-ci, d’autres jeunes dans un contexte similaire pourraient être découragés de dénoncer à leur tour. Il ne faut pas oublier que tout le monde a accès aux réseaux sociaux et les commentaires qu’on y lit sont très durs. »

Dans le cas de Richard Bélanger, il s’agit d’un enseignant fort respecté et apprécié, ce qui provoque des commentaires encore plus virulents envers la présumée victime. « Je ne connais pas nécessairement la présumée victime ou le présumé agresseur mais il faut être très prudent puisqu’on ne sait pas ce qui s’est passé. La justice fera ce qu’elle a à faire mais de grâce, en attenant, peut-on se garder une petite gêne? »

D’un autre côté, les personnes qui appuient Richard Bélanger n’ont-ils pas le droit de l’exprimer? « Je suis d’accord mais actuellement ce n’est pas ce qui se passe. Ce que je vois, c’est un enfant qui se fait pointer du doigt. Nous sommes dans un petit milieu et c’est facile de cibler les gens et probablement que bien des gens savent déjà de qui il s’agit. C’est pourquoi je réitère que les gens ont tout intérêt à être prudents dans leurs propos et laisse la justice suivre son cours », explique Annick Bouchard-Beaulieu.

Rappelons que l’enseignant, Richard Bélanger, de l’école Gabriel-Le Courtois a été formellement accusé d’agression sexuelle sur un mineur. Il est absent du travail depuis maintenant plusieurs mois. La Commission scolaire des Chic-Chocs a émis un communiqué de presse dans lequel elle explique que la présumée victime ainsi que tout autre élève en ressentant le besoin ont accès à des services professionnels.

Le CALACS rappelle que ses services sont disponibles toute la semaine de 9 h à 16 h. Il suffit d’appeler au 418 763-7675.

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