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30 semaines de fermeture et pas d'ouverture imminente au Sentier de l'Espoir
©Photo Dominique Fortier - L'Avantage Gaspésien
Des employés, des citoyens et le préfet de la Haute-Gaspésie étaient présents pour la manifestation pacifique qui s'est tenue devant le Sentier de l'Espoir medredi dernier.
Au terme d'une manifestation pacifique, les employés du Sentier de l'Espoir sont de moins en moins optimistes quant à la volonté du conseil d'administration de procéder à la réouverture de centre après 30 semaines de fermeture.
Tentant de garder le moral malgré l'incertitude entourant une réouverture éventuelle du Sentier de l'Espoir, les employés ressentent de plus en plus d'incompréhension, de frustration et de découragement face à l'attitude du conseil d'administration et de son ex-directeur par intérim, Éric Landry. « Après la rencontre que nous avons eue aujourd'hui, nous n'en savons pas plus sur ce qui nous attend. On nous a donné aucune date de réouverture ni aucune date d'assemblée générale annuelle », ont déclaré les employés à la suite d'une réunion avec Éric Landry et la directrice générale Kathia Michaud qui effectue un retour progressif à la suite d'un arrêt de travail.
Les employés se sont fait dire par Éric Landry qu'ils ternissaient l'image du centre en effectuant des sorties médiatiques. Ils ont également eu une information à l'effet que les activités ne pourraient pas reprendre sans l'embauche d'un coordonnateur de services qui viendrait en appui à la directrice générale. « Ce poste n'a jamais existé avant et le centre roulait malgré tout, expliquent les employés. C'est une journée sombre pour nous. Notre amour pour la clientèle et notre travail est toujours là mais nous nous sentons blessés et nous ne voyons pas le bout du tunnel. »Bonne nouvelle pour la direction puisque deux chercheurs d'emploi ont été porter leur CV pendant la journée.
L'intervenant, Marcel Deschamps et la directrice de La Démêlée, Jasmine Lalonde.
©Photo Dominique Fortier - L'Avantage Gaspésien
Jean-Philippe Tremblay a tenu le rôle de porte-parole des employés aurprès de la direction de l'organisme.
Tensions palpables
Afin d'éviter toute tension additionnelle avec le directeur par intérim, les employés du Sentier ont fait appel à Jean-Philippe Tremblay, ex-administrateur du centre, afin de joueur le rôle de porte-parole. « La question qu'on doit se poser est à savoir si tout le monde peut se mettre sur la même longueur d'ondes pour négocier un retour. Pour la santé de l'organisme, la pression psychologique et financière sur les employés et pour la clientèle qui n'a plus accès à ces services, il faut qu'il y ait un dénouement heureux et rapide. Malheureusement, même si je sens de l'ouverture, on a l'impression d'assister à une joute de pouvoir. »
La directrice de La Démêlée, Jasmine Lalonde, qui se spécialise en défense des droits des travailleurs, a aussi été invitée à conseiller les employés du centre. Selon elle, la source principale de tous les problèmes du centre est attribuable au conseil d'administration. « Quand tu te fais jeter dehors d'un c.a. pour incompétence et que tu te retrouves sur un autre conseil d'administration, l'incompétence suit également. Les droits des employés n'ont jamais été respectés et c'est pourquoi La Démêlée est présente. »
Pour Jasmine Lalonde, la tenue de l'assemblée générale annuelle est primordiale pour faire évoluer la situation positivement. « Lors de cette assemblée, les membre pourront voter pour changer les administrateurs. Ce sera une première grande avancée. Puisque le lien de confiance est totalement rompu entre les employés et le conseil d'administration, il faudrait des nouveaux membres autour de la table puisque la confiance risque d'être longue à rebâtir. »
Du côté de la direction générale, on a informé L'Avantage gaspésien qu'un communiqué de presse serait émis sous peu pour présenter le plan et les orientations pour la suite des choses.
Tout juste avant de quitter les lieux, Éric Landry a été rejoindre les employés dans le stationnement où il a demandé à ces derniers s'ils s'agissait d'un endroit public ou privé. « Si c'est privé, vous n'avez pas d'affaire ici. Si c'est public, alors je peux me joindre à vous puisque vous avez invité tous les citoyens à votre manifestation », a-t-il lancé.
Intervention du préfet
Le préfet de la Haute-Gaspésie, Allen Cormier, est aussi intervenu dans le dossier en allant à la rencontre d'Éric Landry. Selon l'élu, il faut considérer les impacts sur les employés et la clientèle qui sont privés de service depuis maintenant 30 semaines. « Je suis inquiet de la situation actuelle. Je crois qu'il faut trouver des solutions rapidement. Par exemple, on pourrait nommer un coordonnateur intérimaire pour permettre la réouverture du centre en attendant une embauche permanente. On pourrait aussi nommer un médiateur neutre pour aider aux discussions. Mon souhait est que le centre rouvre le plus rapidement possible. La situation a assez duré. Il est temps que ça change. »
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