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09 août 2018

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

Branle-bas de combat autour d'une aire protégée dans les Chic-Chocs

Un article du Journal de Montréal sur des coupes à blanc effectuées dans les Chic-Chocs a soulevé un branle-bas de combat chez les élus locaux et régionaux de la Gaspésie.

Bien qu'on y apprenne rien qu'on ne savait pas déjà, les images sensationnelles des coupes à blanc de l'article frappent l'imaginaire. On sonne ainsi l'alarme par le biais du Comité de protection des Monts Chic-Chocs et du biologiste Martin-Hughes Saint-Laurent en évoquant que les caribous sont en danger et que certains secteurs en haute altitude ne se sont pas régénérés, même dix ans après des coupes.

:30 dernières années

Gaétan Lelièvre sourcille également lorsqu'il entend parler des pratiques forestières des 30 dernières années via l'article du Journal. « Ce n'est pas donner l'heure juste au gens de mettre en relief des pratiques forestières qui ont grandement changé au fil des années. Les coupes à blanc ne sont plus des pratiques forestières qui existent en Gaspésie depuis longtemps. »

© Photo TC Media - Dominique Fortier

La mairesse de Cap-Chat, Marie Gratton.

Par ailleurs, le député de Gaspé se questionne spécifiquement sur le projet d'aire protégée. « On étudie le caribou depuis des années et la solution qu'on a toujours mis de l'avant est de constamment repousser les limites de protection. Or, le cheptel diminue toujours. Alors il y a lieu de se questionner si c'est la bonne approche à prendre. Et pendant ce temps, il y a tous les impacts collatéraux, autant sur l'industrie forestière que sur le développement économique régional. La Haute-Gaspésie n'a pas les moyens de se payer des projets expérimentaux qui risquent de brimer son développement touristique et économique. »

Cette position est appuyée par les maires de la MRC de la Haute-Gaspésie. La mairesse de Cap-Chat, Marie Gratton. « Toutes les coupes qui se font sur notre territoire sont autorisées par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs. On ne fait rien qui va à l'encontre de la régénération de la forêt. Il est hors de question qu'on décide encore une fois pour nous, spécialement si les aires protégées viennent empiéter sur nos municipalités. »

Tout ce débat pourrait être stérile si le Parti libéral est reporté au pouvoir puisque celui-ci a clairement montré ses couleurs sur le dossier. Lors de son récent passage à Matane, le Premier ministre du Québec, Philippe Couillard a été catégorique à l'effet qu'il n'y aurait pas de nouvelle zone protégée en Matanie ou aux alentours. Ce dernier a expliqué que les emplois en forêt avaient préséance sur la protection du caribou forestier.

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