Opinion
Retour18 juin 2018
Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca
La pêche, la transformation et les crises en Gaspésie
©Photo Gracieuseté - Archives
PAR JACQUES MIMEAULT - Je voudrais, par cette lettre ouverte, faire une intervention sur les dernières nouvelles concernant le secteur des pêches en Gaspésie.
Encore une fois, l’industrie de la pêche est en crise. Cette fois, c’est la fermeture des zones de pêche aux homards par le gouvernement fédéral. Comme syndicaliste, je me permets d’intervenir, car je trouve que ce secteur aurait besoin d’une plus grande représentativité pour les travailleuses et travailleurs. Que ce soit comme aide pêcheur ou en usine.
Nous comprenons tous l’importance de protéger les baleines noires, mais nous devons prendre en considération le fait de protéger également nos emplois. On doit faire les deux! On peut faire les deux! Les travailleuses et les travailleurs de ce secteur sont sous-représentés, car non syndiqués, et la plupart du temps, ne sont pas écoutés quand vient le moment de mettre sur la table des pistes de solutions. Si les baleines ont besoin de représentativité pour les protéger, pourquoi n’en serait-il pas de même pour vos emplois?
Pourtant, les travailleuses et travailleurs de cette industrie sont au cœur de cette activité économique. Ils ont besoin d’outils, de moyens techniques, juridiques et politiques pour se faire entendre et respecter. Étant moi-même éloigné aujourd’hui du monde syndical comme porte-parole politique, je ne peux rester insensible à l’appel de la CSN à vouloir syndiquer ces hommes et ces femmes qui appartiennent à notre communauté et qui sont très souvent, des membres de nos familles.
Le travail saisonnier est une réalité pour notre région, par ce fait, nos élus ont le devoir de bien nous représenter, surtout à Ottawa dans le présent contexte. Mais malheureusement, sans une mobilisation des principaux concernés, certains élus ont parfois tendance à dormir au gaz. J’invite tous les travailleuses et travailleurs qui se sentent inquiets, de réfléchir à la question de la syndicalisation. Pas juste pour le présent, mais aussi pour l'avenir.
En terminant, mon message aujourd’hui est simplement de vous inviter à vous informer sur la syndicalisation. C’est quoi un syndicat, ça mange quoi en hiver? Quels sont vos droits comme travailleurs ? Autant de questions qui mérite des réponses, et dite vous qu’au final, les élus qui se battent pour vous, car il y en a qui travaillent fort pour nous, ceux-là, ont besoin de sentir que vous êtes mobilisés, organisés et derrières eux. La mobilisation reste une clé importante pour appuyer ces élus qui travaillent pour nous afin de nous faire entendre et surtout comprendre.
Avoir des conseillers d'expériences et une organisation solide qui nous soutient dans nos revendications est essentiel. Un syndicat aide également à faire avancer nos dossiers, parfois, beaucoup plus rapidement. Il vous offre aussi un forum de discussion afin que vous puissiez vous même définir vos propres priorités selon votre propre réalité. L'assemblée générale d'un syndicat est un lieu privilégié de débat légitime. Bref, si vous croyez que mon message fait un peu de sens pour vous, alors dites-le à vos amis et familles qui œuvrent dans ce secteur d’activité économique. À vous tous, je vous offre mes salutations et vous souhaite bonne chance.
Solidairement,
Jacques Mimeault
La Martre
Commentaires
21 juin 2019
Frank Landry
En quoi la syndicalisation va-t-elle repeupler le fleuve et le golfe... Un raisonnement pareil ne fera que perpétuer un état de fait qui perdure depuis des lustres, à savoir que les grandes centrales vont faire mieux que les acteurs du milieu; il suffit de rappeler le petit paternalisme de la FTQ dans le dossier de la Gaspésia comme quoi les travailleurs de la région n'étaient pas qualifiés pour mettre cette usine à niveau et ainsi voler le quelques jobs payantes subsistantes pour des gars de l'extérieur, et tout ça avec l'assentiment du gouvernement de l'époque. Donc, à part se saisir d'une cote sur un salaire, la CSN n'a aucun pouvoir sur les stocks de poissons, Dieu merci. Le reste de ce brouhaha de phrases vides de sens, qui ne génèrent qu'un bruit de fond, ne sert qu'à justifier l'existence d'inutiles qui se prétentent indispensables.