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08 juin 2018

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

La Haute-Gaspésie s'enrichit grâce au parc éolien Nicolas-Riou

La Haute-Gaspésie touchera sa part de profits grâce à un actionnariat régional à la hauteur de 17 % dans le nouveau parc éolien Nicolas-Riou situé au Bas-Saint-Laurent.

Par le biais de la Régie intermunicipale de l'Énergie de la Gaspésie et des Îles, présidée par Simon Deschênes, la Gaspésie est maintenant actionnaire du parc éolien Nicolas-Riou. Ces parts de 17 % permettent à l'ensemble de la région gaspésienne de toucher des profits de l'ordre de 64,5 millions étalés sur 25 ans. « C'est majeur comme retombées économiques. La région est actionnaire de ces parcs, ce qui fait que nous touchons nos parts de profits. Auparavant, seules les municipalités où se retrouvaient les éoliennes recevaient des redevances. La différence est qu'en étant actionnaire, on peut disposer de l'argent qui nous revient comme on le veut », explique Simon Deschênes.

Ces nouvelles sommes d'argent s'ajoutent à celles provenant des parcs Roncevaux et du Plateau dont la Gaspésie est déjà actionnaire. On peut également ajouter le nouveau parc éolien situé aux Îles-de-la-Madeleine dont la Régie intermunicipale de l'Énergie est aussi un nouvel actionnaire.

Les profits sont ensuite distribués dans les municipalités selon la richesse foncières uniformisée. Ainsi, à titre d'exemple, Sainte-Anne-des-Monts prévoit toucher 214 000 $ en 2018 grâce à ses parts dans les parcs éoliens du Plateau, Roncevaux et Nicolas-Riou. Pour une plus petite municipalité comme Rivière-à-Claude, cet actionnariat représente une somme d'environ 4 800 $ qui reviendra dans les poches du village pour les 25 prochaines années.

Argent neuf

Pour le maire annemontois, ces sommes d'argent qui s'ajoutent au budget régulier permettent de réaliser différents projets ou de simplement  alléger le fardeau des contribuables. « Ça aide à apaiser le taux de taxation pour les citoyens  ou d'accélérer l'amélioration de certains projets comme l'achat de nouveaux modules de jeux dans les parcs. »

Par ailleurs, la Régie intermunicipale de l'Énergie de la Gaspésie, qui se trouve à être la première structure du genre à avoir été créée au Québec, sert non seulement à faire profiter à l'ensemble de la région de la venue des éoliennes dans les cours de municipalités mais aussi à protéger les intérêts de celles-ci. « Nous agissons un peu comme tampon entre les compagnies privées et les villes. Ça aide à aller chercher une juste part des profits mais aussi à l'acceptabilité sociale. Nous sommes en mesure de mieux expliquer aux communautés ce que ça représente sur le plan des retombées économiques », poursuit Simon Deschênes.

Pour conclure, le président de la Régie tenait à répondre à la Vérificatrice générale du Québec qui a récemment affirmé que l'industrie éolienne coûtait cher aux Québécois. « Quand ça rapporte à la Gaspésie, c'est toujours trop d'argent. Quant au calcul utilisé pour comparer l'éolien avec l'hydroélectricité, il y aurait eu lieu de mettre les choses en perspective. On calcule le coût de l'éolienne sur 25 ans, soit l'estimation de sa vie utile, alors que le barrage hydroélectrique a été calculé sur 50 ans. Toutefois, lorsqu'on décide de remettre des éoliennes en fonction pour une autre période de 25 ans, il en coûte beaucoup moins cher puisque les chemins forestiers pour s'y rendre ont déjà été créés ainsi que les structures de base. Il y a aussi tous les emplois liés à l'entretien des éoliennes qui permettent à plusieurs Gaspésiens d'avoir des salaires plus que décents. Donc au final, l'éolien pourrait revenir moins cher que les barrages. »

©Photo Gracieuseté

Le président de la Régie intermunicipale de l'Énergie de la Gaspésie et des Îles, Simon Deschênes.

Les acteurs du milieu éolien entendent d'ailleurs se rencontrer prochainement afin d'interpeller les différents chefs de partis à l'aube des prochaines élections provinciales. Le but est de savoir où ils se positionnent par rapport à ce créneau. Le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault, a déjà, à maintes reprises remis en question la filière éolienne. Tout récemment, la CAQ déposait une motion à l'Assemblée nationale s'inscrivant en faux contre un projet de développement éolien à Port-Cartier.

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