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30 mai 2018

Présence de phoques à Sainte-Félicité : les bons réflexes à développer selon un expert

©Photo TC Media – Stéphane Quintin

À la suite du constat de la présence de phoques communs sur le littoral de Sainte-Félicité durant la fin de semaine, et à l’approche de la période des naissances qui touche ce mammifère marin durant les mois de mai à juin, un naturaliste du parc du Bic a tenu à rappeler quelques-uns des bons réflexes à adopter en cas de rencontre avec un chiot, nom donné à leurs petits.

Avec le béluga, le phoque commun est l’une des deux espèces de mammifères marins présentes à l’année dans l’estuaire du Saint-Laurent. Leur nombre a fortement diminué entre 1927 et 1976 en raison de primes accordées aux chasseurs pour les animaux tués, comme l’a rappelé une étude publiée en 2000 à l’Institut Maurice-Lamontagne de Mont-Joli, faisant partie du réseau d’observation des centres de recherche de Pêches et Océans Canada. Néanmoins, leur population connaît présentement une certaine stabilité, comme l’a mentionné Christophe Périot, naturaliste au parc du Bic depuis 2011, qui a rappelé que le phoque commun n’était plus chassé depuis la fin des années 1970. Si la Mitis et le Bic sont deux régions où la concentration des phoques communs est relativement élevée (une colonie de près de 200 phoques est présente au parc du Bic), le littoral de la Matanie n’en est pas exempt pour autant et la présence de phoques communs a été constatée à Sainte-Félicité durant la fin de semaine. À l’approche de la période de mise bas, quelques recommandations semblent appropriées.  

Nos recommandations sont surtout de ne pas s’approcher du bébé phoque, pour éviter de fragiliser l’imprégnation entre lui et sa mère. -Christophe Périot, naturaliste au parc du Bic

Les bons réflexes à développer par les promeneurs

Alors que la période des naissances varie chez les phocidés selon l’espèce, dans le cas du phoque commun, la mise bas des femelles se déroule sur le rivage autour du début de l’été. À la différence de la plupart des espèces, les jeunes chiots du phoque commun font leur entrée dans l’eau de manière précoce, le bébé phoque étant capable de nager à la naissance ou peu après et tout au long de l’allaitement, d’une durée de 24 à 33 jours, ce qui lui permet d’apprendre très jeune les rudiments de la quête de nourriture.

« La mère ne restant pas collée à son petit le temps du sevrage, contrairement à d’autres espèces, il est possible de rencontrer un chiot échoué sur le littoral pendant qu’elle est partie chasser pour s’alimenter. Nos recommandations sont surtout de ne pas s’approcher du bébé phoque, pour éviter de fragiliser l’imprégnation entre lui et sa mère », a tenu à rappeler Christophe Périot, du parc du Bic. La présence d’une odeur humaine sur le petit pourrait en effet pousser la mère à l’abandonner. « C’est dans ces moments où la mère part s’alimenter que l’on peut observer des jeunes phoques crier après elle et être confondus avec des animaux en difficulté. Si vous voyez un jeune phoque sur le rivage, il est important de garder vos distances et de tenir vos animaux domestiques éloignés », a rappelé pour sa part le Réseau d’observation des mammifères marins. En cas de doute, il est possible d’appeler au 1 877 722-5346.

©Photo TC Media – Stéphane Quintin

Le phoque commun se distingue par sa position caractéristique de la « banane » sur les sites d'échouerie, la tête dressée et les membres postérieurs relevés et serrés ensemble.

Présence accrue des phoques durant l’été

Reconnaissable à sa petite tête ronde comportant un creux au niveau du front, ce qui lui donne une apparence de tête de chien, le phoque commun, aussi appelé veau marin, présente un museau court dont les narines, de face, forment un cœur ou la lettre « v ». Très visibles de juillet à septembre sur le littoral du Bas-Saint-Laurent, ils profitent alors du soleil pour muer à l’air libre, sur une période d’environ quinze jours, démontrant souvent une prédilection particulière pour les sites d’échouerie constitués de roches. Palmipède grégaire et plutôt sédentaire, contrairement aux phoques gris, qui effectuent des migrations, le phoque commun profite ainsi de l’été pour préparer son nouveau pelage pour l’hiver suivant.

©Photo TC Media – Stéphane Quintin

Le phoque commun est reconnaissable à sa petite tête ronde au front applati qui rappelle celle d'un chien.

Les phoques communs n’ayant pas encore effectué leur mue sont reconnaissables à leur gris jaunâtre. En raison d’un métabolisme réduit durant l’été, ils plongent moins souvent pour s’alimenter et demeurent inactifs, vivant sur leurs réserves de graisse. De manière générale, l’observation des phoques communs aux échoueries étant susceptible de causer du dérangement pour l’espèce, le plus grand respect de ces mammifères marins est demandé aux promeneurs. Les plongeurs et kayakistes doivent aussi respecter un certain code d’éthique entourant l’observation de la faune.

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