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19 janvier 2017

Emery Béland compte défendre son intégrité

©Photo TC Media – Joël Charest

RÉACTION. L'ex-directeur général du Cégep de Matane, Emery Béland, a la ferme intention de défendre son intégrité et de prouver qu'il a bel et bien respecté les règles alors que la ministre Hélène David exige le remboursement d'une somme de 215 000 $ qui lui aurait été versée en trop.

Selon la ministre de l'Enseignement supérieur, ce montant constitue une allocation de départ et des remboursements de dépenses, versées en trop par l'institution d'enseignement matanaise. Or, le principal intéressé indique avoir agi en toute transparence et de bonne foi au moment de quitter ses fonctions, en juin 2014 et assure avoir respecté les règles.

Emery Béland souligne avoir cumulé 110 jours de vacances, après avoir assumé l'intérim d'employés-cadres. À la fin de son contrat, il a choisi de toucher une indemnité de départ plutôt que d'être embauché comme conseiller-cadre pendant deux ans. Dans les deux cas, il estime avoir permis au Cégep « de réaliser des économies substantielles. »

Celui qui a été à l'emploi du Collège de Matane pendant 24 ans, dont 13 à la tête de l'établissement, à la ferme intention d'entreprendre les démarches nécessaires pour défendre son intégrité.

Conditions encadrées par la loi

À la Fédération des cégeps du Québec, le président-directeur général, Bernard Tremblay, précise que les conditions de travail des directions d'établissements sont encadrées par la loi.

« Les conditions de travail des directions générales sont encadrées par un règlement gouvernemental, ce n'est pas quelque chose qui est laissé à la discrétion des conseils d'administration. »

Particularité dans ce réseau, les fonctions de directeur général et de directeur des études sont les rares, du secteur public, à ne pas avoir la sécurité d'emploi.

« Ils ont des mandats à durée déterminée ne pouvant excéder cinq ans. Les gens qui occupent ces fonctions-là prennent le risque de se faire dire : on ne veut plus de vous, donc de se retrouver sans emploi », ajoute M. Tremblay.

C'est dans ce contexte qu'un règlement spécifique s'applique aux directeurs généraux, ainsi qu'aux directeurs des études des Cégeps du Québec.

Il prévoit le versement d'une indemnité de départ variant entre trois à douze mois de salaire, selon le nombre d'années d'ancienneté et d'une somme déterminée pour chaque journée de vacances cumulées au moment du départ.

Bernard Tremblay rappelle que le réseau public vit présentement des années difficiles. « C'est dur pour tout le personnel, mais c'est aussi très dur pour le personnel d'encadrement. Quand il y a des obligations pour l'institution, ça fait en sorte qu'ils doivent mettre les bouchées doubles et sacrifier les soirs, les fins de semaine, les vacances de Noël, d'été, etc. »

Il affirme, par ailleurs, que les conditions de travail du réseau collégial public sont loin d'être exceptionnelles. « Il faut avoir ça à l'esprit avant de porter des jugements sur des situations. »

La ministre ne commente pas davantage

Appellée à détailler la provenance du montant de 215 000 $ qui aurait été versé en trop à Emery Béland, la ministre Hélène David n'a pas voulu émettre de commentaires.

« Comme la ministre a ordonné au Cégep d'entreprendre les recours juridiques afin de récupérer les montants versés en trop, on ne commentera pas davantage », a indiqué son attaché de presse, Thierry Bélair, nous référant au communiqué émis plus tôt cette semaine.

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