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06 août 2018

Les jeunes de la CIEC ramassent 416 livres de déchets sur le littoral, avec des découvertes inattendues

©Photo L’Avantage gaspésien – Stéphane Quintin

Au cours du mercredi 1er août, six jeunes de la Coop d’initiation à l’entrepreneuriat collectif de la Matanie (CIEC), accompagnés de deux coordonnateurs et d’agentes de la Ville de Matane chargées de la sensibilisation à l’environnement, ont ramassé une masse totale de 416 livres de déchets sur les plages de Matane. Ils reviennent ici sur leur expérience.

Dans le cadre de leurs activités estivales, les jeunes de la CIEC de la Matanie ont été approchés par la Ville de Matane au mois de juillet avec l’objectif de prendre part à une démarche environnementale de grande envergure lancée au Québec au printemps dernier, la Mission 10 tonnes. Cette dernière, qui a déjà permis le ramassage de 11 tonnes de déchets depuis le mois de mai, est destinée à lutter contre la pollution dans les océans, où environ 80 % des déchets, selon la biologiste Lyne Morissette, détentrice d’un doctorat dans le domaine des écosystèmes marins, proviendraient des continents. Répartis en deux groupes, à Matane-sur-Mer et Petit-Matane, les jeunes ayant pris part à l’activité mercredi se sont retrouvés au Riôtel en fin de journée après avoir ramassé à eux seuls 416 livres de déchets (188 kg), de quoi bien remplir l’arrière d’un pick-up.

On peut faire partie du changement. L’important, c’est de passer à l’acte, pour obtenir des résultats concrets. -Léo Durette, coordonnateur de la CIEC de la Matanie

Des découvertes étonnantes   

Les jeunes de la CIEC s’étant impliqués dans l’activité n’en sont notamment pas revenus de la quantité de déchets ramassés sur la plage de Matane-sur-Mer, du côté de la digue fédérale du port de Matane, à l’arrière de l’usine à crevettes. « C’était la plus petite plage à nettoyer de notre programme, mais ça nous a pris 2 h. C’était vraiment dégueulasse. On a vu trois oiseaux morts, des pneus d’autos et de camion. Je ne m’attendais vraiment pas à ce que des gens puissent prendre la plage à ce point pour une poubelle », a réagi Jean-Philippe Morin, l'un des participants, en expliquant qu’ils avaient même été en mesure de voir quelqu’un sur le point de déposer ses propres déchets sur place.

©Photo L’Avantage gaspésien – Stéphane Quintin

La quantité de déchets ramassés pouvait tenir dans l'arrière rempli d'un pick-up.

« Beaucoup d’objets étaient à peine visibles. Pour sortir un gros pneu enfoncé dans le sable, on a dû s’y prendre au moins à six personnes en creusant un trou tout autour », a raconté pour sa part Léo Durette, l’un des deux coordonnateurs de la CIEC. Le jeune homme a expliqué qu’ils s’attendaient à trouver davantage d’ordures sur la plage du Riôtel à cause de la fréquentation touristique accrue sur place mais que les endroits les plus pollués étaient en réalité les plages moins exposées, notamment à Matane-sur-Mer, où ils ont ramassé la plus grande partie de leurs déchets durant la journée, félicités par plusieurs passants venus leur poser des questions sur leur démarche et les encourager dans leur action citoyenne.  

Une génération sensibilisée à ces enjeux

Alors que les jeunes participants au ramassage ont prouvé leur conscientisation écologique, ils ont rappelé à quel point ils trouvaient important d’effectuer ce petit geste anodin dont l’impact sur l’environnement, reproduit par le plus grand nombre, pourrait commencer à se faire sentir. « On peut faire partie du changement. L’important, c’est d’essayer de se faire comprendre auprès de la population et de passer à l’acte, pour obtenir des résultats concrets », a résumé Léo Durette. Leur expérience d’un jour les a amenés à pousser un cri d’encouragement général auprès de la population, alors que la lutte contre les déchets plastiques dans les océans était l’un des enjeux du G7 de cette année, à La Malbaie. À l’échelle matanaise, les jeunes ayant pris part au projet ont pu tirer au moins un constat de leur action : davantage de bacs à ordures devraient être installés à proximité des plages pour offrir la possibilité aux pollueurs de ne pas déposer leurs déchets n’importe où.

Les objectifs de la Mission 10 tonnes

Initiatrice de la Mission 10 tonnes avec Jimmy Vigneux, Lyne Morissette avait effectué le déplacement jusqu’à Matane pour remercier les jeunes de leur implication. À travers cette vaste campagne de sensibilisation lancée depuis le Québec au printemps dernier, les deux amis souhaitaient fonder un mouvement de grande ampleur autour du ramassage des déchets et de la lutte contre la pollution des océans, l’une des plus grandes catastrophes écologiques du siècle. Selon la scientifique, non seulement le plastique a des effets sur la consommation du pétrole, mais, d’ici à 2050, certaines études estiment qu’il y aura même plus de plastique que de poissons dans les océans. Elle a rappelé aussi qu’un million d’oiseaux marins mourraient chaque année à cause du plastique et que la grande majorité de ces déchets provenaient des villes, se retrouvant dans les océans en suivant le cycle naturel de l’eau.  

Rappelons que la CIEC de la Matanie est joignable au 581 232-0563 du lundi au vendredi entre 8 h et 16 h. Plus de détails sur leur page Facebook.

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