05 février 2024

Véronique Bossé - vbosse@medialo.ca

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©Photo : gracieuseté

Les trois jeunes au cœur du projet

Les trois adolescents pratiquent la planche à neige depuis leur tout jeune âge et leurs parents les emmènent à l’occasion skier au centre de plein air le plus près, qui se trouve à plus de 45 km. Ils ont toutefois remarqué qu’autour d’eux, les jeunes n’ont pas tous cette chance.

« Je connais des jeunes qui n’ont pas d’équipement et qui n’ont jamais l’occasion de venir skier à Sainte-Anne-des-Monts », déplore Lili.

En effet, il n’y a présentement aucun transport collectif la fin de semaine en Haute-Gaspésie et les distances, entre les villages et les centres de plein air les plus proches, varient de 25 km à 99 km. Ainsi, plusieurs parents n'ont pas les moyens ou le temps d’aller y conduire leurs ados toutes les fins de semaine.

L’ensemble de la situation représente un non-sens pour le trio d’adolescents.

« On nous dit qu’il faut bouger, sortir de nos chambres et lâcher nos écrans, on a décidé de faire bouger les choses pour changer la situation ! », nous dit Moris.

« Alors que notre région est reconnue pour ses montagnes et que des gens de partout au Québec et d’ailleurs viennent pratiquer les sports de glisse ici, c’est insensé que les jeunes de la Haute-Gaspésie ne puissent pas y avoir accès », conclut Alanis.

Solutions et mise en œuvre

Moris, Alanis et Lili ont donc pour objectif d’offrir du transport aux jeunes par le biais d’une cohorte de bénévoles, le temps que les choses bougent du côté du transport collectif au niveau régional. Ils souhaitent aussi, éventuellement, démocratiser le ski et la planche à neige en offrant les ressources financières aux jeunes qui ont le goût de bouger.

Accompagnés dans leurs démarches par une agente en entrepreneuriat scolaire du Carrefour Jeunesse Emploi, la jeune équipe d’entrepreneurs rencontre déjà des défis de taille, entre autres, celui du financement du projet et celui de la recherche de bénévoles pour le transport.

Cette première étape qu’ils entament vise aussi à rejoindre la communauté afin d’y trouver de l’appui et peut-être des solutions.

« Le transport en Haute-Gaspésie et même en Gaspésie, c’est un problème. On a du transport en commun plutôt limité la semaine, mais on n’en a pas la fin de semaine. Les jeunes et leurs parents ont quand même fait des démarches pour savoir s’il y a possibilité d’avoir du transport la fin de semaine. Au départ, il n’y en avait pas, donc en ce moment on travaille activement à trouver des solutions à court et à long terme », explique l’agente en entrepreneuriat scolaire du Carrefour Jeunesse Emploi de la Haute-Gaspésie, Virginie Gagné.

Si le groupe n’a pas encore mis en place de plateforme pour permettre aux gens de manifester leur intérêt à devenir bénévole, le tout devrait se faire bientôt.

« C’est certain qu’on va travailler là-dessus rapidement, parce que le plan A consiste à trouver des bénévoles. Le plan B est de trouver une solution à plus long terme pour pallier à l’absence de transport. C’est un problème dans d’autres cas aussi, pas seulement l’hiver ou pour pratiquer des loisirs. Avec la réponse que nous avons eue, on a déjà quelques pistes de solutions, mais on va trouver une façon, assez rapidement, pour que les gens qui aimeraient être bénévoles puissent nous le faire savoir », conclut madame Gagné.

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