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09 novembre 2017

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

Le coût de la générosité en Haute-Gaspésie: point de vue des solliciteurs

©Photo despositphotos.com

Année après année, les organismes, les événements, les associations et même des particuliers sollicitent les entreprises locales afin de soutenir leurs causes respectives. Survol de ce phénomène incontournable en Haute-Gaspésie; la sollicitation.

Pour lire le deuxième article de ce dossier: Le coût de la générosité en Haute-Gaspésie: les commerçants sollicités, on clique ici.

Les différents organismes communautaires de la Haute-Gaspésie sont en perpétuelle recherche de financement. Pour certains, c'est une question de survie. La majorité d'entre eux n'ont d'autres choix que de se tourner vers les commerces locaux pour boucler la boucle ou pour réaliser certaines activités. Julie Christine Faurous d'Enfantaisie explique comment elle s'y prend. « Nous savons que nos commerçants sont très sollicités alors nous tentons d'éviter d'approcher les plus petits. Nous rédigeons une lettre et nous nous croisons les doigts. Bien souvent, nous allons opter pour la formule commandite et nous essayons également d'approcher des entreprises qui ont un lien avec ce que nous demandons. Par exemple, il est plus facile d'approcher un commerce de Tourelle lorsqu'on tente d'obtenir quelque chose pour les enfants de Tourelle. »

©Photo TC Media - Dominique Fortier

La directrice d'Enfantaisie, Julie-Christine Faurous.

Par ailleurs, Julie Christine Faurous considère que la perte du IGA a fait très mal à la Haute-Gaspésie. « Avant, nous avions le choix. Maintenant tout le monde se tourne vers Metro, autant pour les commandites que pour utiliser leur espace pour de la sollicitation. »

Chez Enfantaisie, les besoins sont tellement importants que la majeure partie du travail de Julie Christine Faurous gravite autour de la recherche de financement. « J'ai l'impression que je ne fais que ça! J'ai embauché un coordinateur des services pour qu'il puisse se concentrer sur notre mission puisque je passais trop de temps à m'occuper de notre budget de fonctionnement de base. »

Malgré tout, la directrice d'Enfantaisie considère que les entreprises d'ici sont très généreuses malgré des moyens limités. « Il y a une belle ouverture du milieu. Les commerçants donnent à la hauteur de leurs moyens », conclut-elle.

Une vision positive

©Photo TC Media - Dominique Fortier

La directrice de Carrefour-Ressources, Charlotte Pouliot en compagnie d'une étudiante, Laurence Roy-Poulin.

Charlotte Pouliot œuvre chez Carrefour-Ressources depuis maintenant 22 ans. Pour elle, la clé réside dans la durabilité de l'organisme et la stabilité à la direction. « Puisque nous sommes financés par Centraide, nous n'avons qu'une seule autre campagne de financement et nous avons déjà notre banque de commanditaires réguliers. Les approches ont été faites à l'époque et on se concentre sur les mêmes, année après année. »

D'autres besoins surviennent également pendant l'année comme les jardins communautaires et les cuisines collectives. « Ce n'est pas toujours évident de trouver des bailleurs de fonds pour des ressources humaines. On essaye donc d'alterner auprès des fondations qu'approche. C'est aussi important de prendre soin de nos partenaires en leur donnant une visibilité. »

Pour sa part, Charlotte Pouliot laisse les sorties médiatiques concernant les besoins financiers au Regroupement des organismes communautaires de la Gaspésie qui font des représentations au national. « Même si je passe 50 % de mon temps à chercher des sources de financement, on réussit à faire quelque chose de décent malgré tout. On accueille aussi des étudiants et des stagiaires qui contribuent en offrant du temps et des idées. »

La directrice de Carrefour-Ressources ne ressent pas de compétition entre les organismes. « Personnellement, je ne sens pas qu'on se nuit. Au contraire, lorsque nous réussissons à dénicher un nouveau bailleur de fonds, on partage l'information entre nous. »

Les événements ont aussi besoin d'argent…

Les nombreux événements, tournois et festivals qui se tiennent année après année en Haute-Gaspésie ont aussi besoin d'argent et de commandites. Tout comme les organismes communautaires, ils cognent aux mêmes portes, c’est-à-dire, les commerçants de la région.

L'un de ces événements est la Fête du Vol libre à Mont-Saint-Pierre. Les organisateurs expliquent que les commandites sont essentielles à la survie de l'événement. « On fait des demandes souvent en argent mais aussi en matériel ou sous forme de location de salle. Le défi est d’aller chercher de nouveaux commanditaires à chaque année, car il ne faut pas prendre pour acquis un commanditaire, ni le montant qui sera offert. Il faut donc ratisser large et oser aller cogner à des portes. »

Les organisateurs du Vol libre croient qu'ils n'ont pas « le luxe » de sentir mal à l'aise de solliciter les entreprises. « On ne sait pas, peut-être que notre évènement tient à coeur à certains commerçants et qu'ils désirent vraiment nous donner un coup de main Un peu comme nous, en tant que personne, on choisit de donner à un organisme qui nous touche et non à un autre qui nous rejoint moins. Mais au final, la tenue de l’évènement dépend directement de ces commandites, alors faire des demandes est une nécessité, on ne peut pas se permettre "une ptite gêne". »

©Photo TC Media - Dominique Fortier

La Fête du Vol libre est l'événement de l'année à Mont-Saint-Pierre.

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