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01 août 2018

La ministre canadienne de l’Environnement en visite à Marmen et sur les berges de Saint-Ulric

©Photo L’Avantage gaspésien – Stéphane Quintin

À l’occasion d’une tournée dans la région, la ministre canadienne de l’Environnement et des Changements climatiques, Catherine McKenna, a profité de son passage en Matanie mercredi matin pour effectuer une visite de l’usine Marmen de Matane et rencontrer le groupe environnemental Uni-Vert sur les berges de Saint-Ulric.

Avant de partir à Mont-Joli pour visiter l’Institut Maurice-Lamontagne, centre de recherche en sciences de la mer de calibre mondial, la ministre de l’Environnement canadienne, Catherine McKenna, s’est attardée plusieurs dizaines de minutes à l’usine Marmen de Matane, accompagnée du député fédéral Rémi Massé. La délégation s’est ensuite rendue, vers 10 h, sur les berges de Saint-Ulric, pour constater le travail de restauration du littoral effectué sur place par le groupe environnemental Uni-Vert, région de Matane.

Selon les explications fournies par Guy Ahier durant la visite, coordonnateur du groupe, l’objectif est de stabiliser les berges grâce à la plantation d’élymes des sables, une plante vivace adaptée aux milieux salés et aux terrains sablonneux du bord de mer, où ses racines permettent de limiter les effets d’érosion sur les côtes. Rappelons qu’au mois de mai, des investissements de 371 000 $ avaient été annoncés par le gouvernement du Canada pour participer à la protection des berges dans la MRC de la Matanie.

©Photo L’Avantage gaspésien – Stéphane Quintin

Le coordonnateur du groupe environnemental Uni-Vert, Guy Ahier, explique les répercussions de la plantation d'élymes des sables sur la restauration côtière.

Le travail de la communauté sur place est extraordinaire et nous montre des solutions qu’il serait possible d’exporter dans d’autres pays. -Catherine McKenna, ministre canadienne de l’Environnement et des Changements climatiques

Ramasser les déchets des cours d’eau   

Occupant depuis 2015 le poste de ministre de l’Environnement et des Changements climatiques au sein du gouvernement de Justin Trudeau, Catherine McKenna a rappelé le  besoin de respecter les engagements pris par le Canada lors des accords de Paris. « Les effets des changements climatiques sont réels et bien visibles ici à cause de l’érosion des berges et de son impact sur la population et la route 132. Le travail de la communauté sur place est extraordinaire et nous montre des solutions qu’il serait possible d’exporter dans d’autres pays », a félicité la ministre en s’adressant au groupe environnemental Uni-Vert.

Elle a affirmé notamment le besoin de faire payer les gros pollueurs afin de les pousser à trouver des solutions innovantes dans le domaine des énergies renouvelables. Sa visite à l’usine de Marmen, dont les exportations vers les États-Unis sont un enjeu économique essentiel, consistait aussi à soutenir la branche de l’éolien en expliquant que, face aux menaces posées par Donald Trump dans le cadre de sa renégociation de l’ALENA (accord de libre-échange nord-américain), le développement de nouveaux marchés serait une solution envisageable, notamment vers l’Union européenne et d’autres pays dans le monde. « C’est une compagnie importante qui crée des emplois en région dans le domaine des énergies renouvelables et dont je parlerai lors de mes déplacements à travers le monde pour la faire connaître », a affirmé la ministre.

©Photo L’Avantage gaspésien – Stéphane Quintin

La ministre a effectué une visite de l'usine Marmen de Matane dans la matinée du mercredi 1er août, en compagnie du député fédéral Rémi Massé.

La ministre interpelée sur les déchets dans les océans

Des représentantes du Comité ZIP du sud de l’estuaire, dont la mission, dans une perspective de développement durable, est de promouvoir les actions visant à la protection et la réhabilitation des milieux côtiers, avaient effectué le déplacement pour sensibiliser la ministre aux enjeux des déchets sur le littoral et dans les océans, en sortant notamment d’un sac des exemples de certaines ordures déjà ramassées sur place, dont des douilles d’armes à feu. Mme McKenna a précisé qu’une grande action de nettoyage de la planète aura lieu le 15 septembre prochain à l’occasion du « World CleanUp Day », destiné à sensibiliser le monde aux limites de notre société de consommation.  

À l’automne, d’après la ministre de l’Environnement, une réunion devrait se tenir à Halifax dans le cadre du G7 pour tenter de faire adopter une charte sur la pollution plastique dans les océans. « En visitant la région, on s’aperçoit que c’est un enjeu très important pour les pêcheurs. Nous sommes pratiquement rendus aujourd’hui à manger du plastique en raison des particules ingérées par les poissons », a lancé Mme McKenna en rappelant son objectif de pousser le dossier le plus loin possible. Rappelons que la charte avait été rejetée par les États-Unis et le Japon en juin dernier à La Malbaie. Selon Lyne Morissette, détentrice d’un doctorat dans le domaine des écosystèmes marins, la quantité de plastique qui entre chaque année dans les océans serait l’équivalent, chaque minute, d’un déversement de camion de vidanges rempli de plastique. De quoi rappeler l'urgence de l'action gouvernementale et de l'engagement citoyen dans le domaine.

©Photo L’Avantage gaspésien – Stéphane Quintin

Des représentantes du Comité Zip du sud de l'estuaire ont interpelé la ministre canadienne de l'Environnement sur les déchets dans les océans.

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