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14 août 2023

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Ruba Ghazal veut parler aux régions

GASPÉ

Ruba Ghazal

©Jean-Philippe Thibault

Ruba Ghazal était au Musée de la Gaspésie cet avant-midi.

L’aspirante au poste de co-porte-parole de Québec solidaire Ruba Ghazal profite de la saison estivale pour aller à la rencontre des Gaspésiens. Et pas seulement pour prêcher à des convertis, mais également pour prendre le pouls de la population en général et faire mieux connaître les visées du parti au plus grand nombre.  

« Nos membres sont partout, pas juste à Montréal et Québec. Un parti comme le nôtre ne peut pas avoir l’ambition de former le gouvernement sans avoir un ancrage partout dans les régions. Il faut avoir cette préoccupation », analyse la députée de Mercier. Cette dernière veut effacer ce qu’elle qualifie de « cliché » l’image d’un parti montréalocentriste déconnecté des réalités régionales.

Elle-même a travaillé en santé et sécurité dans des usines comme Bombardier ou le fabricant de verre Owens Illinois. Ruba Ghazal veut plancher sur ses expériences professionnelles pour mieux se connecter aux enjeux régionaux et éviter de se saborder en restant dans sa propre chambre d’écho de partisans convaincus.

« C’est important qu’on en sorte. J’ai travaillé avec des gars de shop. Il faut aller dans ces endroits-là et ne pas rester dans les concepts; être plus terre à terre. Quand on parle de luttes aux inégalités, de l’accès à la propriété, des prix des logements, que tout coûte extrêmement cher, on s’adresse à ces gens-là mais ils ont l’impression qu’on ne s’adresse pas à eux, que Québec solidaire va leur enlever quelque chose en les taxant, alors que c’est tout à fait le contraire. Des gens ont peur que nos politiques signifient un appauvrissement ou des pertes d’emploi. Opposer environnement et développement économique, c’est un faux débat. Il faut une véritable politique de transition juste. Il faut se demander comment ces travailleurs peuvent être recyclés dans d’autres emplois beaucoup plus prometteurs pour l’avenir. »

Cette tournée en Gaspésie aura aussi permis à la porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de culture et de condition féminine d’aller à la rencontre des artisans du Musée de la Gaspésie, du Site historique national de Paspébiac et de rencontrer la Table de concertation des groupes de femmes afin de parler de l’accès à l’avortement.

Enjeu identitaire

 

Ruba Ghazal mise sur les enjeux identitaires pour rallier le plus grand nombre de membres à sa cause, dans ce qu’elle appelle un nationalisme inclusif. Ruba Ghazal est arrivée au Québec à l’âge de 10 ans, étant d’origine palestinienne. « Je veux créer des ponts. J’incarne ce Québec moderne et ça il y a une oreille attentive partout dans les régions plus éloignées où il y a cette peur de la perte de langue et de l’identité. Ces enjeux identitaires, on doit en parler plus chez Québec solidaire et que ce soit entendu par la population. C’est le pari que je fais. Si on en parle autant que la crise du logement, de la lutte aux changements climatiques et des inégalités économiques et sociales, il y a moyen d’élargir notre électorat. »


Le parti a fait élire une douzaine de députés lors de la plus récente élection provinciale, mais aucun à l’est de Québec et des circonscriptions de Jean-Lesage et de Taschereau. Toujours officiellement co-porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé a cependant souvent été vue dans la région au fil des ans, pendant la plus récente campagne électorale notamment pour faire du porte-à-porte avec le candidat Yv Bonnier-Viger ou encore pour se positionner contre l’industrie des hydrocarbures alors que des projets avaient été mis en branle près de Gaspé. L’autre co-porte-parole Gabriel Nadeau-Dubois était aussi venu présenter le candidat Bonnier-Viger lors de la campagne. Pas assez par contre pour faire pencher la balance puisque le parti de gauche n’avait récolté que 9% des votes.

« Il y a une stagnation depuis 2018. On est comme à la croisée des chemins et cette course est un moment intéressant pour amener des débats et voir comment on peut progresser pour former le gouvernement un jour. J’ai cette sensibilité de faire entendre la voix dans les régions. Je veux être une porte-parole nationale », conclut Ruba Ghazal. Les membres de Québec solidaire se réuniront plus tard dans l’année pour nommer des délégués qui eux iront voter au congrès national en novembre afin d’élire leur prochain co-porte-parole qui succédera à Manon Massé.

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