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09 mai 2018

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

Des travaux qui tardent à se réaliser au quai de Sainte-Anne-des-Monts

©Photo TC Media - Dominique Fortier

Près d'un an après la réalisation des travaux majeurs estimés à plusieurs millions de dollars sur le quai de Sainte-Anne-des-Monts, l'état de celui-ci laisse toujours à désirer et les correctifs tardent à être apportés.

Le maître de port, Sylvain Gaumond, qui s'occupe du quai de Sainte-Anne-des-Monts depuis plus de quinze ans est découragé de voir l'état de ce dernier. « Ça fait seulement un hiver que les travaux ont été effectués et il a déjà l'allure d'un quai qui a vécu une dizaine d'années. On aperçoit des bris et des fissures en surface sur le quai. Il y a clairement un problème, soit au niveau du matériel qui a été utilisé ou du procédé. »

Des premiers correctifs au niveau de l'asphaltage avaient été apportés l'an dernier sur la portion sud du quai qui est moins exposée aux intempéries et ces travaux avaient finalement été acceptés par Pêches et Océans Canada. La portion problématique du quai est celle située fait face au fleuve. « Le béton qui a été coulé est déjà désagrégé. On a un quai qui est exposé pendant tout l'hiver à l'eau et la glace donc on ne peut pas s'attendre à ce qu'il survive de nombreuses années dans de telles conditions. Je ne veux pas accuser personne mais il y a clairement eu des manquements quelque part et des comptes doivent être rendus. Ce n'est pas normal qu'on nous livre un quai qui semble avoir été fait au pic et à la pelle alors qu'on sait fort bien qu'on peut faire beaucoup mieux. On nous parlait d'un béton à toute épreuve qui était conçu pour subir les contrecoups de Dame Nature. Ce n'est pas ce qu'on voit ici. »

Le président du conseil d'administration du havre polyvalent, Marc-Antoine Charlebois, se désole également de voir le dossier traîner en longueur. « Nous ne sommes que les gestionnaires du quai qui appartient à Pêches et Océans Canada. Nous constatons les dommages et nous en avons avisé les principaux intéressés et nous attendons maintenant qu'un consensus se fasse entre le fédéral et l'entrepreneur. Tout comme la population, nous voulons avoir un quai adéquat pour l'été. »

©Photo TC Media - Dominique Fortier

Le maître de port, Sylvain Gaumond, souhaite un dénouement rapide à ce dossier qui traîne depuis déjà trop longtemps selon lui.

Quant à Pêches et Océans Canada, une réponse par courriel a été acheminée au journal L'Avantage gaspésien. On y apprend alors que des tests seront réalisés au printemps avant de procéder aux travaux pour s'assurer que ceux-ci seront conformes et durables. Si les tests sont à la satisfaction de Pêches et Océans et de Travaux publics Canada qui supervise le chantier, les travaux iront de l'avant dès cet été.

Réponse de l'entrepreneur

Du côté de Béton Provincial, le chargé de projet, Jean-Michel Royer, estime que l'entreprise a toujours voulu mener le projet à terme à la satisfaction de son client, soit Pêches et Océans Canada. « Nous avons toujours agi de bonne foi dans ce dossier malgré problématiques rencontrées. Je comprends qu'il y a pu avoir des pressions politiques puisqu'il s'agit d'un quai récérotouristique mais au final, je ne crois pas que le dossier aurait dû prendre de telles proportions.

À l'heure actuelle, Béton provincial confirme avoir déposé les devis techniques à Pêches et Océans Canada. « Ceux-ci sont conformes aux exigences et ont été acceptés. Nous attendons la réponse finale avant de procéder aux travaux. Si tout se déroule comme prévu, nous devrions être en mesure de les effectuer dès le début de l'été. Il s'agit de travaux qui peuvent se réaliser à l'intérieur d'une semaine si tout va bien », ajouter Jean-Michel Royer.

Quant à savoir pourquoi le béton utilisé « n'a pas pris », le chargé de projet reste prudent. « Les causes et les responsabilités de tous et chacun sont toujours au cœur du litige donc je vais garder mes commentaires à cet effet. Disons que c'est un dossier complexe et qu'un ensemble de facteurs doivent être pris en considération. »

Jean-Michel Royer est d'avis que les travaux effectués jusqu'à présent permettent tout de même au quai de remplir ses fonctions. « La problématique est au niveau de la surface. Ce sont des considérations esthétiques », conclut-il.

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