Le ministère des Transports apporte des explications sur les deux secteurs ciblés de la route 132

©Photo TC Media - Dominique Fortier

À la demande du journal L'Avantage gaspésien, le ministère des Transports a offert des explications plus détaillées sur les deux structures en place sur la route 132 à Tourelle, jugées inacceptables et négligentes par les résidents et les élus locaux.

Négligence pure, ridicule, rafistolage de fortune; voilà quelques-uns des mots choisis par les élus locaux pour décrire les secteurs de la route 132 où l'on y retrouve un mur de caissons de bois et des glissières de sécurité tenant avec des poteaux métalliques et de la broche et des murs de caissons de bois pourris.

On a tout d'abord demandé au ministère des Transports si de telles installations répondaient aux normes d'ingénierie actuelles. À cet effet, le porte-parole, Guillaume Paradis, explique que dans le secteur situé près de la rue Bujold, la route 132 est construite sur le roc. « Les murets permettent de soutenir les abords de la route, soit la terre végétale, l'accotement et les dispositifs de retenue, ce qui n'est pas le cas pour l'assemblage de glissières de sécurité et de poteaux métalliques qui sert principalement de point de référence pour le personnel du Ministère. Ainsi, cet assemblage permet, en un coup d'œil, de constater si des mouvements affectent le talus. »

Le porte-parole du ministère des Transports réitère que ce secteur est sécuritaire et que les patrouilleurs surveillent ce secteur quotidiennement. « C'est commun que la réalisation d'un projet routier non-urgent comme celui-ci prenne plusieurs années puisque le ministère doit franchir plusieurs étapes avant de pouvoir effectuer des travaux. On parle de l'étude d'opportunité, de la conception du projet, de la préparation des plans et devis, de la libération des emprises ainsi que de l'obtention des droits de passage et des autorisations environnementales, notamment pour l'empierrement en bordure du fleuve. »

De plus, le ministère des Transports devait considérer le maintien de la circulation sur la route 132 à cet endroit puisqu'il n'y a aucune voie de contournement possible. « C'est encore plus vrai pour les véhicules hors-norme », ajoute Guillaume Paradis. Ainsi, les travaux de stabilisation et d'aménagement de talus qui débuteront en juin 2018 devaient avoir franchi toutes les étapes énumérées précédemment avant de pouvoir aller de l'avant. Le secteur ciblé est d'une longueur de 50 mètres et sera composé d'un talus avec alvéoles recouvert de terre, de plusieurs rangées d'arbustes et d'empierrement dans le fleuve au bas de la falaise. La pente sera aussi partiellement redressée pour être moins abrupte. »

Un exemple de talus en alvéoles qui sera utilisé sur la pente de la route 132 à Tourelle.

Pour ce qui est du deuxième secteur situé près de la rue des Peupliers où l'on retrouve un mur de caissons de bois, le porte-parole, Guillaume Paradis explique que ce type de construction est commun sur le réseau routier québécois. « Les culées d'un grand nombre de ponts sont construites avec cette technique. Toutefois, elles sont souvent cachées sous les structures donc le coup d'oeil est moins frappant. Comme toute structure de bois, celle-ci est sujette à dégradation, notamment en raison de la pourriture. Toutefois, elle se fait de façon lente et nos équipes surveillent ces structures et assurent l'entretien requis. Nous constatons que celle-ci arrive en fin de vie utile et elle sera remplacée. » Le Ministère n'est toutefois pas en mesure de préciser quand cette portion cera refaite.

Pour ce qui est du type de technique qui sera utilisé pour remplacer ces caissons de bois, le ministère des Transports n'a pas encore statué sur le type d'ouvrage qui y sera aménagé. Il s'y penchera au cours des prochains mois.

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