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23 mai 2018

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

L'APTS s'inquiète de la pénurie de psychologues en Haute-Gaspésie

Tout comme la MRC de Rocher-Percé, celle de la Haute-Gaspésie est aux prises avec une sévère pénurie de psychologues qui touche particulièrement la clientèle jeunesse.

De passage à Sainte-Anne-des-Monts, la représentante du syndicat de l'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) pour la Gaspésie, Guylaine Michel, a été à même de constater à quel point la pénurie de psychologues était importante. « On se retrouve avec des conditions d'exercice très difficiles. En plus d'avoir à s'occuper de plus de patients, nos psychologues doivent traiter des cas de plus en plus lourds. Leur autonomie professionnelle est de moins en moins respectée et ils passent plus de temps qu'avant à faire de la reddition de comptes. Ce ne sont pas des conditions très attrayantes pour de futurs professionnels qui voudraient s'installer ici. »

De plus en plus, Guylaine Michel voit des psychologues remettre en question leur désir de rester dans le réseau public de la santé au profit de la pratique privée. Selon les estimations de l'APTS, plus de la moitié des postes de psychologues en Gaspésie seraient vacants. « En Haute-Gaspésie, c'est encore pire puisqu'il n'y a actuellement aucun psychologue pour couvrir le secteur. On se retrouve donc avec des jeunes patients qui sont sur une liste d'attente. Au département de la jeunesse, ce sont des patients qui ne peuvent pas bénéficier du soutien nécessaire et qui voient leurs  difficultés s'aggraver en raison du manque de personnel. »

 Quelles sont les solutions?

Devant ce manque de psychologues, certains patients se voient référés à des travailleurs sociaux. Cette situation est loin d'être idéale puisque les deux professions ne posent pas les mêmes diagnostics et le type d'intervention est différent. « Tout passe par la réorganisation du travail, croit Guylaine Michel. Il faut travailler sur la mobilité du personnel, l'autonomie professionnelle et la supervision clinique. »

La représentante de l'APTS pour la Gaspésie été abasourdie de constater que les professionnels souhaitent un meilleur encadrement. « C'est rare qu'on entend ça. Mais avec la structure actuelle, une seule personne assure la coordination d'un secteur à elle seule. Par exemple, une pshysiothérapeute du Centre de réadaptation pouvait avoir la responsabilité d'un secteur à l'intérieur de son établissement. Maintenant cette même personne est appelée à coordonner les équipes en réadaptation de tout le réseau local, ce qui inclut le CLSC, le CHSLD, le Centre jeunesse et le CR. »

L'APTS est d'avis que le ministère de la Santé doit rapidement rectifier le tir en créant des conditions de travail favorables pour les psychologues. « Il en va du bien-être de nos travailleurs mis surtout de celui de nos jeunes patients de la Haute-Gaspésie. »

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