Vague d'amour d'une ex-résidente du Sentier de l'Espoir pour ses intervenants

©Photo TC Media - Dominique Fortier

Élyse St-Onge, une ex-résidente du Sentier de l'Espoir, a contacté le journal L'Avantage gaspésien afin de témoigner des soins qu'elle a reçu lors de son passage à l'établissement de répit.

Alors qu'elle sortait d'un épisode particulièrement traumatisant de sa vie ayant mené à des problèmes de toxicomanie, Élyse St-Onge a entrepris de se reprendre en mains en allant suivre une thérapie au Centre de réadaptation en dépendances de la Gaspésie. Toutefois, le premier contact a été plutôt difficile. C'est alors qu'elle a regardé au haut de la côte puis s'est rendue au Sentier de l'Espoir afin d'y passer quelques semaines et se préparer à la thérapie qui l'attendait. « Cet endroit a été mon salut; ç'a changé ma vie. Lorsqu'on arrive là, on est perdu et refermé sur soi-même. Ce que les intervenants, Marcel, Sylvie, Annie et André ont réussi à faire avec moi, c'est de faire sortir toutes les émotions qui étaient coincées à l'intérieur de moi. Dès mon arrivée au Sentier, j'ai ressenti la chaleur de l'endroit. Mes insécurités sont tombées. »

Élyse se rappelle de la quiétude qui régnait au Sentier de l'Espoir. « Même si c'est à cet endroit que j'ai réellement effectué le plus de travail sur moi-même, je n'avais pas l'impression d'être en thérapie puisque les intervenants étaient tellement humains. Ils ont une approche sans jugement. Au-delà de leur devoir professionnel, ils ont toujours eu une approche empathique et encourageante. Ce sont eux qui ont été mes médecins de l'âme », ajoute-t-elle.

Pendant son séjour, Élyse a été invitée à participer quotidiennement à des échanges ou des déjeuners causeries avec d'autres résidents, histoire de simplement discuter dans une atmosphère de légèreté. Il y avait aussi un autre moment de ressourcement qui était proposé en après-midi où les résidents se retrouvaient à refléter sur eux-mêmes. « Les intervenants étaient toujours là, de jour comme de nuit. Ils étaient là pour me rassurer quand je faisais des cauchemars. C'est également grâce à eux si je me suis mis à la peinture comme forme d'exutoire. Même la directrice, Kathia, qui est un véritable amour m'a grandement aidé en me proposant une thérapie par le rire en me faisant découvrir les albums de François Pérusse. »

Lorsque le mois s'est terminé, Élyse se sentait d'attaque pour aller effectuer la véritable thérapie au Centre de dépendances qui s'est déroulée beaucoup plus doucement puisqu'elle y avait été préparée par les intervenants du Sentier. « Je ne les vois pas ailleurs qu'à ce centre. Je veux savoir qu'ils seront présents si un jour j'ai besoin d'eux. Imaginez ma surprise quand je me suis présentée au Sentier pour leur montrer mes enfants et que je me suis butée à une porte close. Les administrateurs ont clairement mal évalué l'ampleur de l'apport des intervenants et l'importance du service dans la communauté. »

©Photo Gracieuseté

Élyse St-Onge en pleine création.

Élyse souhaite de tout cœur que le Sentier rouvre ses portes le plus rapidement possible et que l'ensemble du personnel retrouve son poste « C'est un service essentiel offert par de véritables professionnels. C'est impensable que ces intervenants quittent et que le Sentier ferme ses portes. S'il le faut, je me tournerai vers le Commissaire aux plaintes ou le Protecteur du citoyen pour m'assurer que tout redevienne comme avant. »

Les employés du Sentier de l'Espoir ont eu un brin d'espoir alors que le conseil d'administration a rouvert l'établissement pour finalement le refermer au bout d'une semaine. Les raisons évoquées sont une réorganisation de l'horaire et l'embauche d'un coordonnateur. On prévoit une réouverture en juin.

L'équipe du Sentier de l'Espoir attend de voir la suite des choses.

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