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14 mai 2018

Plusieurs centaines de Matanais décidés à sauver l’église Saint-Jérôme

©Photo TC Media – Stéphane Quintin

Au début de la semaine dernière, une lettre ouverte soutenue par 400 signatures a été envoyée à l’archevêque du diocèse de Rimouski pour montrer la combativité de plusieurs paroissiens déterminés à se battre pour sauver l’église Saint-Jérôme de Matane, que la fabrique de la paroisse Cœur-Immaculé-de-Marie avait proposé à la Ville de racheter pour la somme symbolique de 1 $, fin février.

D’abord sonnés pendant plusieurs semaines suite à la réunion des paroissiens qui s’était tenue à l’école Victor-Côté de Matane le 28 février dernier, pour annoncer le projet de cession de l’église à la Ville, dans le but éventuel d’en faire une salle de spectacle, plusieurs centaines de Matanaises et Matanais, résolus à ne pas voir leur lieu de culte historique subir une désacralisation ou une démolition pure et simple, ont décidé de passer à l’acte. Ils ont voulu interpeler directement l’archevêché à travers une lettre ouverte soutenue par 400 signatures, dont le principal objectif est de ne pas trop se précipiter dans le dossier et d’appeler à de nouvelles discussions entre les paroissiens et le conseil de fabrique pour vérifier que toutes les options ont bien été envisagées avant de procéder à la fermeture du bâtiment.

Des paroissiens prêts à se battre pour leur église

À travers cette démarche, les signataires de la lettre ont voulu s’assurer avant tout que toutes les avenues avaient bien été envisagées, jugeant inacceptable d’assister les bras croisés à la perte de leur église patrimoniale, née dans les années 1930, et qui constituerait aujourd’hui « un gouffre financier sans fond », selon les mots employés par Guy Loisel le 28 février dernier. Le vice-président du conseil de fabrique avait alors souligné le « péril » qui menaçait l’existence même de la paroisse étant donnés les travaux estimés à 2,1 M$ qui seraient indispensables pour rénover l’église, selon les chiffres avancés par la fabrique, et qui justifieraient une fermeture du bâtiment au début de l’automne, provoquant une situation similaire à celle de la cathédrale de Rimouski.

Nous demandons seulement une nouvelle réflexion autour du dossier, quittes à aller chercher un moratoire d’un an avant de nous précipiter vers une fermeture. -Diane Coll, paroissienne à l’origine de la lettre ouverte à l’archevêché

Une fois passé l’état de stupeur issu de la réunion du 28 février, plusieurs centaines de paroissiens ont ainsi voulu marquer leur volonté d’agir en s’adressant directement à l’archevêché pour mettre en avant la valeur du bâtiment et souligner, en cas de fermeture, l’immense déception que provoquerait la disparition d’une église dont la restauration du clocher avait déjà nécessité des travaux évalués à 1,5 M$ il y a près de 5 ans.

« Nous demandons seulement une nouvelle réflexion autour du dossier, quittes à aller chercher un moratoire d’un an avant de nous précipiter vers une fermeture », a expliqué Diane Coll, paroissienne à l’origine de la démarche, pour le moment soutenue par la Société Patrimoine Matane, le groupe environnemental Uni-Vert région Matane et 400 signataires. Quant au projet de transformation de l’église en salle de spectacle, il est appréhendé avec circonspection en raison des préférences exprimées par les organismes culturels de Matane le 13 mars dernier, qui souhaiteraient voir la construction d’une salle multifonctionnelle de type « boîte noire », épousant le style des cabarets, un projet pour lequel l’église Saint-Jérôme, présentant de nombreuses ouvertures lumineuses, ne semble pas adaptée.

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