Beaucoup moins de neige en Haute-Gaspésie qu'ailleurs dans l'Est-du-Québec

©Photo TC Media - Dominique Fortier

La Haute-Gaspésie a reçu considérablement moins de neige cet hiver contrairement à des villes comme Gaspé qui ont eu droit à des précipitations bien au-delà des normales.

Si Gaspé a connu des chutes de neige impressionnantes cette année avec 403 cm depuis le début de l'hiver, Sainte-Anne-des-Monts et les environs ont plutôt évité les fortes précipitations. En fait, l'Ouest de la Haute-Gaspésie n'a reçu que 229 cm de précipitations depuis le début de l'hiver. À quelques 200 km de Cap-Chat, la ville de Rimouski a reçu un total de 288 cm de neige à ce jour. Il est même tombé plus de neige à Montréal qu'à Sainte-Anne-des-Monts alors que la métropole a reçu 243 cm de neige cet hiver.

Dans la Baie-des-Chaleurs, les précipitations ont aussi été plus abondantes qu'en Haute-Gaspésie alors que la station automatisée de New Richmond a enregistré des chutes de neige et de pluie à la hauteur de 322 cm.

Si l'on compare avec l'an dernier, la quantité de précipitations est quand même similaire puisqu'on avait enregistré 217 cm pour l'hiver 2016-2017 à la station météorologique de Cap-Chat. Avec son record fracassé, Gaspé a eu droit à une vingtaine de centimètres additionnels cette année.

Pour le météorologue de MétéoMédia, André Monette, cette situation s'explique en partie par la provenance des systèmes météo. « Les plus récentes tempêtes ont davantage touché l'extrémité Est et les Maritimes. La tempête a donc a peine effleuré le secteur de Sainte-Anne-des-Monts. De plus, les vents forts ont pu balayer une bonne partie de la neige tombée, laissant l'impression qu'il y en a eu que très peu. »

Le Parc national de la Gaspésie a également reçu beaucoup moins de neige qu'à l'habitude avec seulement 240 cm depuis le début de la saison hivernale versus une normale de 350 cm.

Pour ce qui est des températures douces des dernières semaines, elles se situent au-delà des normales saisonnières avec plus de 15 journées avec des températures au-delà du point de congélation. « C'est assez exceptionnel pour un mois de mars même si ça s'est déjà vu dans le passé. On parle de cinq degrés au-dessus de la normale. Ça s'explique par un blocage où les nuages sont demeurés longtemps au même endroit, créant ainsi un effet de serre. À ce moment-là, les températures ne varient pratiquement pas. Par contre, le ciel était plutôt gris et le soleil absent », conclut André Monette.

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