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Retour17 février 2017
La Matanie a perdu 485 résidents en cinq ans
©Photo TC Media – Joël Charest
DÉMOGRAPHIE. Statistiques Canada a dévoilé les premières données issues de son recensement de 2016. À la lumière des statistiques, la MRC de La Matanie accuse une baisse de population de 2,2 % par rapport à 2011.
C'est la Ville de Matane qui enregistre la plus forte baisse de population avec une perte de 151 résidents depuis les cinq dernières années, ce qui représente une diminution de 1 % de la population dans la ville centre. En terme statistique, Saint-René-de-Matane a perdu 11,4 % de sa population, enregistrant une baisse de 124 citoyens.
Les Méchins suit avec une diminution de 120 personnes (10,8 % de la population), Sainte-Félicité enregistre un recul de 110 (9,4 % des citoyens) et Saint-Ulric subit une perte de 57 résidents (3,5 % de la population).
La situation est stable à Saint-Léandre, où seulement deux personnes ont quitté la municipalité depuis les cinq dernières années.
À l'opposé, la population de Sainte-Paule passe de 201 à 233 habitants, une hausse significative de 15,9 % alors que celle de Baie-des-Sables est en croissance de 3,1 % avec l'arrivée de 19 nouvelles personnes.
Données problématiques dans quatre localités
Les statistiques du recensement semblent également comporter certaines données erronées ou, à tout le moins, étonnantes. Ainsi, selon Statistiques Canada, la population aurait diminué drastiquement à Saint-Jean-de-Cherbourg, qui perdrait 55,4 % de sa population, passant de 193 à 86 résidents, et à Grosses-Roches, qui enregistrerait une baisse de 25 %, passant de 411 à 306 personnes.
Dans ce même secteur, la municipalité de Saint-Adelme aurait connu une croissance titanesque, passant de 485 à 692 citoyens, un gain de 42,7 % alors que le territoire non organisé (TNO) Rivière-Bonjour aurait connu une spectaculaire augmentation passant de 10 à 43 occupants (une croissance de 330 % en cinq ans).
« Je peux vous assurer qu'il y a plus que 86 citoyens à Saint-Jean-de-Cherbourg ! Oui il y a eu des décès depuis les cinq dernières années, mais nous avons aussi accueilli de nouvelles familles qui comptent 4 à 5 nouveaux résidents par ménages », explique la directrice générale de la municipalité, Jacinthe Imbeault.
Même constat au conseil des maires de la MRC de La Matanie où le préfet André Morin, qui est également maire de Grosses-Roches, a signalé cette problématique à ses collègues. Cette situation sera soumise prochainement à la Table des préfets du Bas-Saint-Laurent afin de valider si d'autres localités du Bas-Saint-Laurent sont aux prises avec un tel problème.
Un porte-parole de Statistiques Canada a confirmé à TC Media Nouvelles qu'il n'est pas impossible que des erreurs se soient glissées lors de la compilation des données du recensement, notamment, si des citoyens ayant complété le recensement se sont enregistrés dans la municipalité voisine, par mégarde, ou en raison de leur adresse postale située dans une zone limitrophe.
Les municipalités concernées peuvent effectuer une demande de correction, auprès de Statistiques Canada, jusqu'au 31 décembre 2017. Lors de l'opération appelée « revue formelle des comptes », les agents du recensement effectueront ensuite une enquête au niveau des données et des opérations menées par les rencenseurs. Les administrations municipales devront fournir des preuves, par exemple la liste des logements, pour justifier leur demande.
Au pays, une centaine de municipalités déposent, en moyenne, ce genre de demande après chaque exercice de recensement.
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