07 novembre 2017

Partager sur les réseaux sociaux

©Photo TC Media – Joël Charest

Alors que l'entente de financement entre Québec et les ressources intermédiaires est échue depuis 2015, les gestionnaires de plusieurs ressources intermédiaires locales ont rencontré le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, lundi, afin de le sensibiliser aux problématiques criantes liées à la rémunération, au recrutement, à la rétention et à la formation de leurs préposés.

« Nous sommes à bout de souffle. La pression sur nos services et nos employés est de plus en plus grande, mais les budgets et les ressources ne suivent pas. Le gouvernement offre une hausse de notre financement global de seulement 8 % sur cinq ans. Pendant la même période, le salaire minimum augmentera de 18 %. C’est complètement insensé », souligne Kina Dionne, gestionnaire de plusieurs ressources intermédiaires dans la région, lors d’un point de presse tenu au bureau du député Bérubé.

Les gestionnaires craignent qu’il devienne impossible d’offrir des conditions de travail acceptables aux préposés. « Les départs de nos préposés qui quittent vers un autre emploi ou pour les CHSLD – où le salaire peut atteindre 10 $ de plus de l’heure pour un travail équivalent, voire impliquant moins de responsabilités – n’iront qu’en grandissant. Au final, ce sont nos usagers qui paieront le prix du désengagement du gouvernement », ont mentionné les gestionnaires Bianca Dionne et Mario Chouinard.

L’Entente nationale régissant les conditions des ressources intermédiaires est échue depuis deux ans et les négociations visant son renouvellement sont au point mort avec le gouvernement du Québec, selon l’Association des ressources intermédiaires d’hébergement du Québec (ARIHQ).

« Ce sont des gens de cœur qui œuvrent dans La Mitis, La Matanie et La Matapédia pour offrir des services de qualité aux clientèles les plus vulnérables de notre société. Je soutiens vos revendications et, dès demain, je plaiderai en votre faveur à l'Assemblée nationale. Chaque jour en ressource intermédiaire coûte moins cher à l'État, c'est aussi un partenariat gagnant au point de vue économique », a souligné le député Pascal Bérubé.

L'ajustement du budget pour d’offrir des salaires conséquents avec le niveau de responsabilité des préposés, l'adaptation des modalités de financement pour assurer la viabilité des petites ressources et la création d'un fonds paritaire dédié à la formation des préposés aux bénéficiaires figurent parmi les demandes de l'ARIHQ.

Au total, les ressources intermédiaires réclament un investissement annuel de 15 M$ pour les cinq prochaines années. « Le gouvernement a trouvé des milliards de dollars pour les médecins. Monsieur Barrette ne nous fera pas croire qu’il ne peut investir 15 millions de dollars par an pour qu’on assure des services de qualité à 13 000 personnes », illustre Kina Dionne.