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22 novembre 2017

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

Accès aux Chic-Chocs: le ministère des Forêts répond aux skieurs

©Photo Gracieuseté - Drama Productions

Le réalisateur et passionné de ski hors-piste, Antoine Blier, a touché une corde sensible en soulevant l'épineuse question de la protection du caribou dans les Chic-Chocs.

Par le biais d'un documentaire intitulé « Notre neige souillée », le jeune homme pose la question à savoir s'il y a deux standards en ce qui a trait à la protection du caribou, soit l'un pour les forestières et un autre pour les amateurs de plein air. À son avis, les skieurs et randonneurs font les frais d'une politique inéquitable et sont moins bienvenus dans les montagnes puisqu'ils rapportent moins d'argent.

Le ministère de la Faune, des Forêts et des Parcs a délégué son directeur général des mandats stratégiques, Francis Forcier, pour répondre à quelques questions sur le sujet. D'entrée de jeu, le directeur ne nie pas que les coupes forestières tout comme les amateurs de plein air tels les skieurs ont un impact sur le caribou montagnard qu'on retrouve en Gaspésie. « C'est un animal qui est extrêmement sensible aux perturbations dans son milieu, qu'il s'agisse d'incendies, de coupes forestières ou de la tordeuse des bourgeons de l'épinette. Ils ont tendance à se déplacer facilement et potentiellement se mettre en danger face au prédateur. »

©Photo Gracieuseté - Chok Images

Antoine Blier

©Photo Gracieuseté

Le directeur général des mandats stratégiques, Francis Forcier.

Francis Forcier ajoute que les caribous se tiennent généralement dans des forêts denses, soit aux mêmes endroits où les skieurs font des descentes. « Le caribou peut percevoir les cris de joie des skieurs qui descendent comme une menace. »

Afin de soulager le caribou de ces nombreux irritants, le ministère des Forêts a décidé de mieux cibler ses coupes de bois en les concentrant dans des endroits où la bête est moins présente. On explique également qu'on procède maintenant à des coupes partielles, à l'extérieur de la période de gesation, pour limiter l'impact sur l'habitat du caribou.

Le caribou, roi et maître dans la forêt

« En raison de la situation précaire du caribou, on va tenter de favoriser le plus possible d'habitats leur étant favorables, ce qui peut signifier de limiter la présence humaine à ces endroits », explique Francis Forcier. Bref, là où le caribou ira, voilà ce qui déterminera où l'on limitera l'accès aux forestières et aux amateurs de plein air.

Mais le tourisme hivernal dans tout ça? « Notre préoccupation est que l'ensemble des intervenants se comprennent et s'entendent. La base de la compréhension est d'expliquer pourquoi certaines choses peuvent être faites et d'autres, non. Le prochain plan d'aménagement devrait nous donner des réponses. Je suis plutôt optimiste sur l'avenir de la population du caribou mais ça ne se passera dans un ou deux ans. On ne peut pas s'attendre à de grands changements en ce qui a trait à l'accès aux montagnes dans les prochaines années. »

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