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15 novembre 2017

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

Les skieurs sont-ils encore les bienvenus dans les Chic-Chocs?

©Photo Capture d'écran

Dans son plus récent film intitulé « Notre neige souillée », le réalisateur et passionné de ski hors-piste, Antoine Blier, soulève l'épineux point de la protection du caribou dans les Chic-Chocs et le double standard qui semble s'appliquer aux skieurs par rapport aux pétrolières et entreprises forestières.

« Depuis que nous avons 14 ans que nous skiions dans les Chic-Chocs pratiquement à toutes les fins de semaines. Cet automne, quelle ne fût pas notre surprise de constater qu'à un endroit de prédilection, une coupe à blanc avait été effectuée. C'est alors que l'idée de produire un film a germé dans nos esprits, le but étant d'obtenir des réponses sur les raisons qui ont poussé le ministère de la Faune à autoriser cette coupe », explique Antoine Blier.

Beaucoup de questions demeurent sans réponse dans la tête du jeune skieur. « Il y a lieu de se demander si les skieurs ont un impact aussi important sur les caribous que ce que font les forestières actuellement dans nos montagnes. Nous comprenons que l'industrie forestière a sa place en Gaspésie mais nous voulons simplement ouvrir un dialogue afin que les skieurs fassent partie du raisonnement au lieu que nos projets soient systématiquement bloqués en évoquant le problème du caribou. »

Ce questionnement semble légitime puisque ce sont souvent les skieurs qui voient leurs accès être limités sous prétexte qu'on veut protéger l'habitat du caribou. En contrepartie, les forestières ont beaucoup moins d'embûches lorsqu'ils veulent s'adonner à leurs activités sur le même territoire. « Nous avons constaté que c'était un sujet très sensible et que peu de gens voulaient s'exprimer sur le sujet. Toutefois, nous avons été en mesure de conclure qu'il s'agissait probablement d'une question monétaire. Les skieurs rapportent moins que l'industrie forestière alors nous sommes moins bien vus par les acteurs du milieu même si nous dérangeons beaucoup moins le caribou.

Manque de communication

©Photo Gracieuseté - Chok Images

Antoine Blier

Selon Antoine Blier, il existe un grand manque de communication entre les différents acteurs du milieu. « Il y a des solutions qui, à mon avis, seraient acceptables pour tout le monde mais il faut que les gens se parlent. Et idéalement, nous voulons que les skieurs soient considérés dans ce dialogue. Pourquoi ne pas cibler des endroits où les caribous sont moins présents et donner un accès aux forestières et aux skieurs. »

Au-delà de cette problématique, Antoine voulaient présenter un film où le ski et la nature gaspésienne sont mis en valeur. « On veut inciter les gens à aller dans les Chic-Chocs et de profiter de cette nature. Les gens développeront davantage un sentiment de responsabilité envers elle s'ils y séjournent plus régulièrement. D'ailleurs, aucun skieur n'est contre la protection du caribou mais nous croyons fermement que des utilisateurs comme les randonneurs, les planchistes et les skieurs qui ont un faible impact devraient avoir davantage accès aux montagnes, quitte à développer des nouveaux secteurs. »

Les deux réalisateurs ont approché le ministère de la Faune, des Forêts et des Parcs mais leurs questions sont demeurées sans réponse après des demandes répétées. L'Avantage gaspésien a également placé une demande d'entrevue auprès du ministère de la Faune, des Forêts et des Parcs et attend une réponse.

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