14 avril 2017

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©Photo gracieuseté Mathieu Savoie

C'est au cours du processus d'accompagnement de son père que Johanne Fournier livre sur papier ses premières observations et états d'âme. Au fil de temps, ces notes manuscrites prendront la forme du livre qu'elle présente aujourd'hui.

« Dans mon métier, j'ai toujours écrit, j'écris des scénarios, je fais des montages, ce sont d'autres formes d'écriture. J'écris depuis toujours, mais je n'avais pas encore fait de livre. La fin de mon dernier film, tourné dans le port de Matane, ça coïncidait avec le début de l'hospitalisation de mon père, puis de son décès. Mon temps était tout absorbé par les différents temps du deuil, alors j'ai écrit différents moments de cette période, c'est le livre du film que je n'ai pas fait », souligne l'auteure.

Illustrant les temps du deuil, l'ouvrage souligne également la beauté de la vie, l'arrivée des touristes en Matanie, les soubresauts de la rivière Matane lors des crues du printemps, de l'amitié et de l'amour.

« Ce qui guérit le deuil, c'est le temps. Au départ, il n'y avait pas d'intention de livre, je m'arrêtais et j'avais besoin de cerner ou d'illustrer quelques choses en quelques lignes. D'être dans la création, c'est cela qui me faisait du bien. Ce sont ces moments de la vie que j'ai observé puis et que j'essayée de mettre en images et en mots. Ça parle aussi du travail des films précédents, de l'artisanat du travail de cinéaste, de la vie ici puisque j'habite à Matane. »

Une vingtaine de saisons sont présentées dans cet ouvrage, édité par la Maison Leméac, disponible dans la plupart des librairies du Québec.