22 mai 2017

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

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©Photo Capture d'écran - Télé-Sourire

Dans le cas d'Arlette Fortin, le maire Joël Côté explique que le but derrière cette intervention est de doter la municipalité d'une ligne de conduite afin d'éviter que des élus se placent en situation de conflits d'intérêts, notamment par l'occupation de deux fonctions.

Dans ce cas-ci, Arlette Fortin est visée en raison de son poste de directrice générale de l'Association touristique Sainte-Marie-Madeleine et celui de conseillère municipale. Rappelons aussi que la municipalité a récemment fait l'acquisition du phare Cap-Madeleine. « En partant, la municipalité a un bail avec l'Association touristique pour les infrastructures qui s'y retrouvent », a expliqué Joël Côté, tout en rappelant que le code d'éthique des élus prévoit qu'une personne doit se retirer des discussions au conseil municipal lorsqu'il y a des intérêts pécuniaires en jeu. « Si l'organisme pour lequel un élu travaille est au cœur des discussions, par exemple, pour recevoir une subvention, cette personne devrait se retirer. »

Un avis verbal a donc été demandé à Yves Boudreault, un expert formé en droit municipal qui a conclu que « chaque élu est responsable de ses actes et que personne peut obliger une personne à se retirer dans une situation apparente de conflit d'intérêts ». Au final, Arlette Fortin peut occuper les deux fonctions mais devrait se retirer des discussions qui concernent le phare et l'Association touristique.

La conseillère s'est défendue en disant qu'elle se retirait toujours lorsqu'il fût question de l'Association touristique au coeur des discussions du conseil de municipal. Après un long débat sur le sujet, un avis légal écrit a été demandé par la conseillère Sylvie Langlois. La proposition a été adoptée à 2 contre 1.

Lettre de blâme

©Photo TC Media - Dominique Fortier

Le maire de Sainte-Madeleine-de-la-Rivière-Madeleine, Joël Côté.

Le maire Côté a également remis le conseiller municipal, Lorne Mathieu Patterson à l'ordre en lui imposant une lettre de blâme pour avoir traité la conseillère Sylvie Langlois de menteuse et le conseiller Albini Fournier de clown lors d'une séance précédente du conseil. Il s'est aussi fait reproché d'avoir utilisé un ton colérique envers le directeur général de la municipalité pour une histoire d'erreurs dans son compte de taxes.

M. Patterson s'est défendu en disant qu'il n'agissait pas dans ses fonctions de conseiller lorsqu'il a eu un échange musclé de mots avec le directeur général. Joël Côté lui a répondu qu'il se devait d'agir un digne représentant de la municipalité, et ce, en tout temps. « On est pas des enfants d'école! »