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12 décembre 2023

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Il y aura de la pêche au sébaste en 2024

RIVIÈRE-AU-RENARD

Sébaste

©Photo tirée de la page Facebook des Pêcheries Gaspésiennes

Aujourd’hui, un quota de 7000 tonnes est déjà autorisé pour une pêche indicatrice et scientifique.

La ministre de Pêches et Océans Canada (MPO), Diane Lebouthillier, assure qu’il y aura de la pêche au sébaste en 2024. La députée de Gaspésie-Les Îles-de-la-Madeleine en a fait l’annonce mardi en fin de journée dans une déclaration écrite faisant suite à une table ronde sur l’état de situation de la crevette nordique dans l’estuaire du Saint-Laurent.

Il est cependant trop tôt pour connaître les quotas qui pourraient être alloués selon les secteurs. Diane Lebouthillier, qui au final a le dernier mot suite aux recommandations des équipes de gestion et scientifique de son ministère, indique vouloir prendre une décision « à court terme ».

Un moratoire sur le sébaste a été décrété en 1995 et est maintenu depuis dans l’Unité 1, qui représente grosso modo l’ensemble du Saint-Laurent jusqu’à l’ouest de Terre-Neuve, ce qui pourrait devenir le terrain de jeu des pêcheurs de la Gaspésie une fois une pêche commerciale rouverte. À l’époque, les débarquements avaient diminué de 100 000 tonnes à 12 000 tonnes entre 1970 et 1995. Aujourd’hui, un quota de 7000 tonnes est déjà autorisé pour une pêche indicatrice et scientifique. Longtemps moribonde, la quantité de sébaste était estimée à 3,2 millions de tonnes en 2021, pour 82% de la biomasse échantillonnée par le MPO.

« Je souhaite prendre une décision sur la répartition des accès et des allocations en vue d’une reprise de cette pêche à court terme. Une fois cette décision prise, le MPO s’assoira sans délai avec les membres du Comité consultatif du sébaste afin d’établir les modalités de partage des allocations accordées aux flottilles côtières et semi-hauturières », explique la députée et ministre.

Au moment du moratoire en 1995, la part des quotas pour le Québec était de 33,2% dans les eaux du golfe du Saint-Laurent. De ce nombre, une corporation des Îles-de-la-Madeleine en détenait 74%, alors que les pêcheurs semi-hauturiers et côtiers se partageaient respectivement 14% et 10% des parts.

Diane Lebouthillier

©Jean-Philippe Thibault - L'Avantage Gaspésien

Diane Lebouthillier.

En février, l'Association des capitaines-propriétaires de la Gaspésie réaffirmait que les crevettiers pourraient sans trop de problème convertir leurs embarcations pour aller pêcher la ressource de manière durable, en espérant que ses 87 membres puissent recevoir une part conséquente des quotas.

Sur ce dossier de la crevette, Diane Lebouthillier indique avoir eu des échanges francs et honnêtes avec les intervenants clefs de l’industrie du Québec et des provinces maritimes, ainsi qu’avec son homologue québécois aux Pêcheries, André Lamontagne, et son adjoint parlementaire, le député de Gaspé Stéphane Sainte-Croix, afin d’évaluer l’éventail de ressources et programmes disponibles pour offrir du soutien à l’industrie. Une annonce officielle est toujours attendue.

« Les plaques tectoniques de nos fonds marins bougent littéralement sous nos pieds en ce moment, précise Diane Lebouthillier. C’est pourquoi il sera plus important que jamais de faire preuve de créativité, d’agilité et de résilience. Du côté des scientifiques du MPO, cette agilité continuera de s’articuler en allant chercher plus de données afin de prendre les décisions les plus éclairées possibles […] Si nous continuons de mettre tous ensemble l’épaule à la roue, j’ai bon espoir que nous pourrons surmonter les défis qui se dressent devant nous. »

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