04 octobre 2017

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

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©Photo TC Media - Dominique Fortier

Motivée par des valeurs d'équité et d'intégrité, mais surtout par un désir profond de changer les façons de faire en Haute-Gaspésie, Maxime Esther Bouchard entend proposer des idées audacieuses si elle est élue le 5 novembre prochain. « J'aime profondément mon coin de pays. C'est un des plus beaux endroits que je connaisse et je crois sincèrement qu'il y a des façons concrètes d'améliorer notre milieu de vie en donnant une chance égale à tout le monde », explique la candidate à la préfecture.

Ayant travaillé auprès des élèves de 2007 à 2016 dans des classes de prématernelle à secondaire 5, l'éducation et la jeunesse représentent des enjeux prioritaires pour Maxime Esther Bouchard. « Il faut valoriser l'éducation, pousser nos jeunes à se dépasser, les aimer et les intéresser à des emplois de qualité. J'ai vu beaucoup de jeunes passer dans mes classes à qui j'ai pu insuffler de la motivation pour qu'ils s'accomplissent dans une carrière qui les intéresse vraiment. »

À cet effet, la candidate à la préfecture lance l'idée d'amener les jeunes à réaliser des stages dans les municipalités et à la MRC. Elle veut également s'assurer que tous les enfants de la Haute-Gaspésie aient accès aux petits déjeuners. « S'il le faut, je développerai un fonds du préfet. Un meilleur soutien à Partagence est aussi parmi ma liste de choses à faire. »

©Photo Gracieuseté

Maxime Esther Bouchard avec un participant du projet « Peins ta bûche » récompensé au gala de la Chambre de commerce en 2012.

Respect, entraide et regroupement

:La vision du développement de la Haute-Gaspésie de Maxime Esther Bouchard s'échelonne sur dix ans. Pendant cette période, elle envisage une restructuration importante des instances en place. Selon ce qu'elle a vécu et observé au fil des années, le modèle actuel est en grand besoin de changement. « Lorsque la ministre Lebouthillier parle du peu de projets en Haute-Gaspésie, posons-nous tout d'abord la question à savoir s'ils se rendent jusqu'aux instances concernées. Il faudrait aussi privilégier les gens sérieux dans leurs démarches; ceux qui ont déjà fait leurs devoirs. Ensuite, il y a toutes les problématiques en ce qui a trait à l'appropriation des terres publiques pour la chasse. Même chose pour ceux qui offrent du logement sans respecter la règlementation. »

©Photo Gracieuseté

Maxime Esther Bouchard opère un établissement de toursime quatre saisons à La Martre.

Maxime Esther Bouchard croit aussi qu'une partie de la solution des problèmes de la Haute-Gaspésie passe par davantage d'entraide entre les municipalités et ultimement, penser à des fusions. « Le modèle de Gros-Morne, Mont-Louis et L'Anse-Pleureuse m'inspire. Je vois des gens heureux là-bas qui mettent des projets de l'avant. Des petits villages comme La Martre ou Mont-Saint-Pierre n'y arriveront jamais avec la structure actuelle. Il y a beaucoup trop de gestionnaires pour le nombre de résidents qu'il y a dans la MRC et, individuellement, les villages n'ont pas assez d'argent pour se réaliser à leur plein potentiel. »

La route 132 et l'érosion côtière sont aussi des enjeux primordiaux aux yeux de l'aspirante préfète tout comme la protection du patrimoine haut-gaspésien, la désignation d'aire protégée pour l'ensemble du territoire et tout ce qui touche à l'eau potable. « Combien de millions ont été engloutis dans des études de toutes sortes à La Martre? Quand l'assainissement des eaux à Cap-Chat sera-t-il réglé? Pourquoi ne pas regarder vers des alternatives à la chloration de l'eau à Sainte-Anne-des-Monts comme le demande la population?  Comme bien des gens, j'ai hâte de voir ce qui sortira du procès de Ristigouche-sud-est pour la protection de notre eau. »

L'assiette de dossiers à mettre de l'avant est bien garnie pour Maxime Esther Bouchard. En rafale, elle énumère quelques dossiers qu'elle souhaiterait régler si elle remporte la victoire le 5 novembre. « La couverture cellulaire dans le secteur du Parc national et de Murdochville est une question de sécurité qui doit être adressée. Il y a tellement de bâtiments abandonnés dans la MRC; alors pourquoi ne pas développer des coopératives d'habitation? J'entends aussi visiter toutes les municipalités pour répertorier les routes, les ponts et les infrastructures qui ont besoin de travaux. Je veux développer la route verte et l'économie participative, je veux m'occuper des aînés et des soins de santé, particulièrement en oncologie et finalement, me pencher sur l'accès à une alimentation abordable. »

Il s'agit donc d'un nouveau défi que se lance la femme d'affaires de 43 ans en demandant aux gens de la Haute-Gaspésie de lui faire confiance le 5 novembre. « Malgré ce que certaines personnes ont pu dire sur moi, j'ai toujours aimé ma MRC et je veux me battre pour les gens d'ici, pour qu'ils soient entendus, respectés et qu'ensemble, on puisse développer notre Haute-Gaspésie. »