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19 septembre 2017

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

« Nous voulons simplement aider nos patients » -Jean-François Noël, ambulancier

Ambulanciers

©Photo TC Media - Dominique Fortier

Alors que les ambulanciers du secteur privé sont en moyens de pression pour obtenir une meilleure répartition des horaires de travail, trois paramédics de Sainte-Anne-des-Monts expliquent leurs inquiétudes du quotidien.

Jean-François Noël. Benoît Lévesque et Véronique Ouellette sont des paramédics travaillant pour les ambulances Groupe Radisson. Ils sont rattachés aux casernes de Sainte-Anne-des-Monts, Saint-Maxime-du-Mont-Louis et Murdochville. « La première chose que le public doit savoir est que nous travaillons pour une entreprise privée dont l'un de ses objectifs est de faire des profits comme 85 % de entreprises ambulancières du Québec. Contrairement à ce que bien des gens pensent, nous ne sommes pas des employés du système de santé. »

Bien qu'il existe plusieurs entreprises de transport ambulancier aux quatre coins de la province, les problématiques sont sensiblement les mêmes d'une région à l'autre à commencer par les horaires de travail. « Actuellement, nous fonctionnons sur des horaires de faction. Nous sommes donc en devoir 24 heures sur 24 pendant sept jours. Toutefois, nous sommes payés 11.43 heures par jour peu importe le nombre d'heures réellement travaillées », explique le paramédic, Jean-François Noël.

Dans d'autres cas, la problématique est encore plus lourde sur la vie de famille. Dans le cas de Véronique Ouellette, son conjoint est appelé à travailler à la caserne de Murdochville. Il est donc confiné là-bas pendant sept jours. Les contacts se font rares pour le couple. Cette situation découle du fait que les ambulanciers rattachés à Sainte-Anne-des-Monts font partie du regroupement avec Mont-Louis et Murdochville. Ils doivent donc accepter d'aller travailler à l'une ou l'autre des casernes au besoin.

Au-delà de ces désagréments du quotidien, il y a surtout l'aspect de la sécurité. Les ambulanciers estiment qu'il est dangereux pour les patients d'avoir ce type d'horaire. « Quand on reçoit un appel à 2 h du matin, il faut se réveiller, s'habiller, se mettre dans un état alerte le plus rapidement possible et filer à la caserne. D'ailleurs, nous sommes tous obligés d'habiter à 5 minutes maximum de la caserne sinon nous devrions habiter a la caserne sans notre famille une semaine sur deux. Si l'on considère qu'une personne qui est victime d'un infarctus perd 10 % de chance de survie à chaque minute qui passe, il est facile de comprendre pourquoi nous avons des sérieuses inquiétudes. De plus, en devant couvrir un territoire aussi long que des Capucins à Marsoui, il n'y a pas de temps à perdre », ajoute Jean-François Noël.

Un modèle à revoir

Finalement, quant aux moyens de pression actuels, ils se résument à limiter le transport non-urgent des patients à une plage horaire définie, arrêter le service de taxi pour le retour des accompagnateurs infirmiers vers les hôpitaux et un peu de couleur sur les véhicules. « Et la population peut être rassurée, on ne vandalise pas le bien public. C'est de la gouache qui part à la première pluie », concluent-ils.

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