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07 avril 2017

300 créanciers d'Orbite vivent dans l'incertitude

Orbite

©Photo Louis Laflamme - L'Avantage Gaspésien

L'arrêt des activités d'Orbite, le 31 mars dernier, et l'annonce qu'elle se place sous la loi de la protection de la faillite crée un climat d'inquiétude dans le secteur économique de la Haute-Gaspésie. Depuis, personne n'est certain de ce qui adviendra de l'usine d'alumine de Cap-Chat et de ses employés.

:« Nous suivons ces dossiers de très près parce que c’est de l’argent public qui a été investi dans ce dossier-là. Ma collègue Dominique Anglade est déjà au fait de ça. On va en parler à mon retour à Québec. Nous allons voir dans les prochains jours comment nous pouvons les aider et si on peut les aider. J’ai entendu que l’entreprise a évoqué des raisons pour lesquelles elle se retrouve dans cette situation. Nous allons travailler avec eux». C'est ce qu'à affirmé le Ministre responsible de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, Sébastien Proulx, moins d'une semaine après l'annonce.

Au total, ce serait plus de 300 entreprises du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie qui agiraient à titre de créanciers. Ceux-ci sont bien inquiets à l'idée de ne jamais revoir leur investissement, un montant total qui dépasse les 40 millions de dollars. La situation est d'autant plus alarmante pour les plus petites entreprises. Seulement dans la MRC, plusieurs commerces attendent des montants d'Orbite On peut penser notamment à l'épicerie Roland Pelletier de Cap-Chat, Entre-Tiens de la Haute-Gaspésie, Roy & Duguay, Fenêtres gaspésiennes et Valmont plein air qui ont tous de créances allant de quelques centaines à quelques milliers de dollars. Quant à la ville de Cap-Chat, elle est en attente d'un versement de taxes de plus de 74 000 $.

 Rappelons que le projet d'Orbite, envers lequel beaucoup avait espoir, devait être un agent important de la stimulation économique de la Gaspésie.

Et les employés, eux?

L'incertitude se manifeste aussi chez les 55 personnes employées par l'usine de Cap-Chat. Selon le porte-parole d'Orbite, Éric Gamache, plusieurs scénarios sont à l'étude pour minimiser l'impact sur les travailleurs. Il cite d'ailleurs comme exemple la possibilité d'appliquer le concept de temps partagé.

Il affirme aussi que des employés sont toujours à l'usine, malgré l'arrêt des activités. Ils seraient environ une quarantaine à la fois sur le plancher de l'usine.

« Vous savez nos pensées vont pour les familles et les travailleurs et ensuite on verra comment on peut soutenir l’entreprise qui est très importante surtout dans le nord de la Gaspésie » ajoute le Ministre Sébastien Proulx.

Récapitulatif des évènements

Bien qu'elle n'en soit pas à ses premiers problèmes financiers, Orbite évoque la possibilité de la faillite pour la toute première fois en près de sept ans d'activités.

 C'est par voie de communiquer, tard vendredi soir dernier, qu'Orbite annonçait publiquement l'arrêt de ses activités, plaidant que certains de ses équipements n'atteignaient pas le rendement escompté.

La demande faite afin de se placer sous la loi de la faillite donne à Orbite un coussin de 30 jours pour se protéger et éviter le remboursement complet des investissements de ses créanciers.

Au total, ce sont environ 127 millions de dollars qui auraient été injectés dans le projet. Des montants qui proviennent autant d'Investissement Québec, que du gouvernement fédéral et des créanciers de la compagnie. Pour se remettre sur pied, Orbite est à la recherche d'un financement de huit millions de dollars supplémentaires, en plus d'un délai de huit mois.

Le titre d'Orbite a été suspendu à la bourse de Toronto pour une durée indéterminée.

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