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04 avril 2017

Matane règlemente pour protéger ses sources d'eau potable

©Photo TC Media – Joël Charest

ENVIRONNEMENT. À l'instar de plusieurs municipalités québécoises, la Ville de Matane a adopté un règlement interdisant l'aménagement d'un site de forage, l'exploration ou l'exploitation d'un puits de pétrole ou de gaz près de ses sources d'eau potable.

La nouvelle règlementation municipale, proposée par la conseillère Brigitte Michaud, prévoit qu'il sera ainsi interdit d'aménager un site de forage, de réaliser un sondage stratigraphique ou de mener une opération de complétion ou de fracturation dans un puits destiné à la recherche, l'exploration ou à l'exploitation du pétrole ou du gaz naturel près des sources d'alimentation en eau potable de Matane.

L'interdiction sera effective à moins de deux kilomètres de tout puits artésien ou de surface desservant vingt personnes ou moins ou servant à l'alimentation animale, à moins de six kilomètres de puits desservant plus de vingt personnes et à moins de dix kilomètres de tout lieu de puisement d'eau de surface alimentant l'aqueduc municipal.

En instituant ces distances séparatrices, la Ville de Matane va au-delà du Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection (RPEP) adopté par Québec, en juillet 2014, prévoyant une distance séparatrice minimale de 500 mètres par 400 mètres entre les sources d'eau potable et les puits gazier ou pétrolier.

« Les preuves scientifiques et empiriques disponibles établissent de façon prépondérante que les distances séparatrices prévues par le RPEP ne sont pas suffisantes pour protéger adéquatement les sources d'eau potable », peut-on lire en préambule du nouveau règlement municipal.

En mai 2016, le ministère de l'Environnement a rejeté la demande présentée par 295 municipalités québécoises, dont Matane, qui réclamaient une dérogation au règlement pour accroitre les distances séparatrices. Cependant, le ministère invitait toutes les municipalités à adopter son propre règlement incluant tous les motifs invoqués dans la requête commune.

C'est ce qui a poussé la Ville de Matane à définir ses propres distances séparatrices par règlement. « Nous souhaitons que cette règlementation soit assez forte pour ne pas être exposée à d'éventuelles poursuites. On est confiant maintenant, peu importe la compagnie, ils vont se rendre compte que ce n'est pas nécessairement une bonne idée de faire de l'exploration ou de la prospection dans des zones à proximité de sources d'eau potable », explique le maire Jérôme Landry.

Selon les données recueillies par la Ville de Matane, certaines entreprises possèderaient des titres miniers d’exploration (claim) à proximité des sources d'eau potable municipales. Cependant, aucune de ces entreprises n'aurait actuellement de projets d'exploration ou d'exploitation. « Nous prenons les devants pour protéger nos zones de prélèvement d'eau potable », ajoute Jérôme Landry.

Le nouveau règlement municipal entrera en vigueur dès son approbation par le ministre du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques et sa publication dans la Gazette officielle du Québec.

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