Projet de pérennisation de 14 M$ pour Exploramer

©Photo TC Media - Louis Laflamme

Les dirigeants d'Exploramer ont dévoilé leur ambitieux plan de pérennisation au grand public qui, si accepté par les gouvernements, permettrait à l'institution muséale de devenir entièrement autonome.

Il s'agit d'un plan d'investissements de 14 M$ sur trois ans qui permettrait d'accroitre les revenus du musée de 300 000 $ annuellement. « Nous pourrions devenir le premier musée entièrement autonome au Québec », a lancé la directrice générale Sandra Gauthier qui demeure positive quant à l'acceptation du projet par les deux paliers de gouvernement.

Le plan de pérennisation exigé par le gouvernement du Québec est divisé en huit volets qui permettront au musée, en premier lieu, de restaurer le bâtiment, puis d'économiser à droite et à gauche notamment sur les frais d'électricité, et ultimement, augmenter les revenus.

Parmi les investissements majeurs dont le gouvernement serait le bailleur de fonds à hauteur de 90 %, Exploramer souhaite un nouveau bateau qui permettrait des économies substantielles au niveau de l'approvisionnement en essence ainsi qu'en entretien. Celui-ci aurait une capacité accrue, passant de 16 à 30 passagers.

Parmi les autres attraits qu'Exploramer souhaite mettre en place, mentionnons un bassin géant pour permettre aux espèces de la collection du musée de croître à pleine maturité et de demeurer au musée au lieu de devoir déménager dans d'autres aquariums du Québec.

Un pavillon mettant en valeur les requins du Saint-Laurent est aussi souhaité. « Nous faisons le pari que cet attrait aurait un impact aussi important sur le nombre de visiteurs que l'Onondaga à Pointe-au-Père », explique Sandra Gauthier.

Sources de revenus diversifiées

L'équipe d'Exploramer explore d'autres sources potentielles de revenus dans son plan de pérennisation dont la location de salles, de nouvelles activités éducatives et la bonification de son camp de jour « Les marsouins masqués » qui passerait d'une à cinq journées par semaine. Il est aussi question d'apporter davantage de lustre à la certification Fourchette bleue par le biais d'une campagne de promotion et la création de nouveaux partenariats. On cherche en quelque sorte à faire de Fourchette bleue, une reconnaissance de la même notoriété que « Agneau du Québec » par exemple.

L'institution muséale souhaite également devenir le diffuseur officiel de l'Institut Maurice-Lamontagne, allant chercher au passage un appui financier de Pêches et Océans Canada. Finalement, Exploramer songe à proposer aux hôteliers, sur une base volontaire, de récolter une taxe à l'hébergement de 1 $ qui permettrait de renflouer les coffres de musée à hauteur de 40 000 $ par année.

Au final, Exploramer consoliderait ses 26 emplois, en ajouterait sept supplémentaires, augmenterait son achalandage et deviendrait entièrement autonome d'ici cinq ans. Bien qu'ambitieux, Sandra Gauthier et le président du c.a., Gilles Thériault, estiment que le plan est réaliste. « Nous respectons notre mission sans aller jouer dans la cour des autres. Je crois que notre tour est venu. Après le bioparc de Bonaventure, le Mont Saint-Joseph, Nova Lumina et le Géoparc de Percé, nous serions la première et la seule attraction touristique majeure dans le nord de la Gaspésie. Reste à savoir maintenant si le gouvernement misera sur nous ou s'il optera pour le démantèlement du musée. »

Sandra Gauthier a offert une présentation détaillée du plan de pérennisation du musée Exploramer qui permettrait à celui-ci d'être 100 % autonome d'ici 2021.

D'ici là, Exploramer garde le cap sur l'ouverture, ayant toujours une santé financière fragile. Bien qu'optimistes, les responsables du musée ont besoin de bonnes nouvelles, et ce, rapidement.

Carte des attraits de la Gaspsésie.

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