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19 avril 2017

« L'église Saint-Jérôme n'est ni à vendre, ni à donner »

©Photo TC Media – Joël Charest

RUMEURS. Le président de la Fabrique du Cœur-Immaculé-de-Marie de Matane, Michel Barriault, est catégorique : « L'église Saint-Jérôme n'est ni à vendre, ni à donner ».

La Ville de Matane aurait été approchée par la Fabrique pour qu'elle se porte acquéreuse de l'église Saint-Jérôme pour la somme symbolique d'un dollar, une information que le président de la Fabrique dément catégoriquement.

« La Fabrique de la paroisse n'a jamais fait d'approches en ce sens-là avec la Ville. Nous venons d'investir 50 000 $ pour réaliser les travaux de mises aux normes du sous-sol et nous allons réaliser un carnet de santé du bâtiment à l'automne. Si l'église était à donner, nous n'entreprendrions pas de telles démarches », précise Michel Barriault.

Au début du mois d'avril, les autorités catholiques ont rencontré les paroissiens pour leur faire part de l'intention de mettre en vente le presbytère Saint-Jérôme, mais de conserver les deux églises actuelles.

« Ça irait à l'encontre de ce que nous avons mentionné lors de l'assemblée des paroissiens. On essaie de conserver les deux églises et le presbytère Saint-Rédempteur, qui est le centre administratif de la paroisse, et nous avons lancé une campagne de financement pour l'église Saint-Jérôme. Je comprends mal d'où la Ville tient cette information », ajoute Michel Barriault.

Le président de la Fabrique n'exclut pas que des membres de son conseil aient pu avoir une discussion « en boutade » avec des représentants municipaux à ce sujet, mais il réitère qu'aucune offre formelle n'a été présentée.

Discussions informelles

La Ville de Matane confirme que des discussions à ce sujet ont bel et bien eu lieu avec des représentants de la Fabrique, cependant ces échanges ont été de natures verbales et aucune trace écrite n'existe à ce sujet.

Les autorités municipales ajoutent que la discussion est close puisqu'ils n'ont pas d'intérêt pour acquérir l'église Saint-Jérôme.

Surprise au diocèse

À l'archevêché de Rimouski, l'économe diocésain Michel Lavoie s'est dit extrêmement surpris d'apprendre que l'église aurait pu être offerte à la Ville de Matane.

« Si tel est le cas, cela contreviendrait à l'article 26 de la Loi sur les Fabriques du Québec. Cela nous surprend énormément, nous n'étions pas au courant du tout », indique Michel Lavoie.

La Loi sur les fabriques prévoit que toute fabrique doit être préalablement et spécialement autorisée par l’évêque du diocèse de la paroisse pour exercer ses pouvoirs d'acquérir, de vendre ou d'aliéner des immeubles.

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